Bonjour, Nicolas,
Prétendre d'emblée qu'Alain Michel a repris des « énormités » est forcément excessif. Tu peux n'être pas d'accord avec lui, mais une thèse en Sorbonne sur les éclaireurs israélites pendant le seconde guerre mondiale, quelques travaux sur des sujets connexes, six ans à Yad Vashem lui ont normalement donné un bagage suffisant pour ne pas écrire trop d'énormités.
Même si tu n'es pas d'accord, j'imagine que tu reconnaitras comme légitime la démarche revendiquée, consistant à séparer Histoire et jugement moral. («... Cette manière d'agir, écrit-il dans la conclusion, qui repose sur le racisme et la xénophobie, est condamnable sur le plan de l'éthique, mais qu'en est-il de l'efficacité ?»)
Le compte-rendu d'Oberg du 2 septembre est cité intégralement (pp.248-249) par l'auteur qui n'imagine même pas que l'on puisse faire prouver au texte quoi que ce soit sur les intentions de Laval, mais qui conteste l'interprétation dominante, à savoir que Laval aurait été sensible à l'opinion publique et aux réactions des églises.
Bon, pour qu'on discute vraiment du livre, il faudrait que tu débourses les 25 euros ou que tu feuillettes plus systématiquement le bouquin à ta librairie préférée.
Emmanuel |