...en tous cas!
Bonjour,
Ce n'est pas sans hésitation que le Kremlin finit par soutenir la République espagnole, cette décision n'étant prise que deux mois après le putsch réalisé par l'armée et l'extrême droite en juillet 1936.
Exact! Pour commencer les plans du "putsch" des généraux espagnols avaient été déposés sur son bureau dès avril 1936, par le service qui va bien. Staline n'en avait, sans doute à tort,rien fait.
D'une part il n'avait aucun lien diplomatique avec l'Espagne, ses échanges économiques ne dépassaient pas 0.9% du commerce extérieur avec ce pays en 1936. Et surtoût il devait avoir d'autres chats à fouetter que de s'occuper d'un pays retardé.
D'autre part, il souhaitait avant tout aider la république par voie diplomatique par le biais du comité de non-intervention ou il avait été coopté par la France de Blum et ou, il souhaitait avant tout garder un visage de respectabilité.
Pour cette raison,en dépit des demandes insistantes de la république espagnole commencées dès le 25 juillet 1936 par Giral, l'URSS sous divers prétextes envoya un refus par l'intermédiaire de l'attaché Girschfeld.
Le changement dans la politique soviétique envers l'Espagne ne s'est opéré que vers la mi-septembre, une fois Staline excédé par l'immobilisme de comité de non-intervention quant à l'envoi massif d'armements et de personnels allemands et italiensenvers la péninsule ibérique, et le blocage du matériel français, il soumit donc et à juste titre le 29 septembre au TSK VKP(b) d'organiser un plan d'envoi d'armes en Espagne.
Dans l'attente la république désarmée avait perdu un pan considérable de son territoire et Staline une partie de sa crédibilité.
En effet, si les accords de non-intervention interdisaient tout envoi de matériel militaire pour les signataires et qu'il respectait tel le dindon de la farce avec beaucoup de scrupules, il aurait pu toutefois servir de paravent ou d'intermédiaire pour du matériel Tchèque, Hollandais ou Polonais....
Ce qu'il fit d'ailleurs, mais nettement plus tard. |