Trois questions:
1. La libération d'Aubry pour collaboration - même minimale - fut-elle un cas isolé dans l'histoire des MUR ?
2. Qui dans les ministères (armée, intérieur) a le pouvoir de faire bloquer ou de faire déclassifier des archives présumées sensibles et sur quelle base (protection familles, secret défense, politiques, autres... ?) et après 70 ans comme dans le cas qui nous intéresse ?
3. Quel est le pouvoir réel des chefs archivistes ?
Pour Sonia Combe dont l'essai figure dans la marge de gauche, l'ouverture ou non des archives reste le fait du prince et de la (bonne/mauvaise) volonté des chefs archivistes auto-investis selon elle d'une mission quasi sacrée dont le pauvre chercheur lambda n'aurait aucune idée.
Les paramètres qu'il faut avoir à l'esprit dans cette affaire de dossier verrouillé:
- La IVe République nait avec la guerre froide.
- La collusion, pas forcément toujours consciente, des mémoires gaulliste et communiste sur les années noires et la Résistance.
- Le fait du prince dans une République centralisée.