Cher Monsieur,
Pour comprendre la diplomatie stalinienne du début des années 40, il faut remonter au début des années 30.
Staline n'était pas un pacifiste mais bien un pragmatique.
Lisez Sabine Dullin et vous constaterez que la politique extérieure de l'URSS était guidée par une seule crainte : celle d'une attaque des puissances capitalistes et cela encore dans la seconde moitié de la décennie qui précèda la seconde guerre mondiale.
C'est bien cette peur, conjuguée à une conscience relativement aiguë de la faiblesse du pays dans les cercles dirigeants soviétiques, qui explique la latitude laissée à Litvinov par le Vojd.
Et Staline, que cela vous plaise ou non, a - de façon certes conjoncturelle et intéressée - joué le jeu de la sécurité collective pour prémunir l'URSS de toute agression.
Cet encore cet objectif qui le motive à s'entendre avec Hitler à un moment où il lui semble - à juste titre ou pas, là n'est pas la question - que les puissances occidentales cherchent à détourner la "führer" allemande vers l'Est.
Vos lectures apparaissent bien vieillies au regard de l'évolution récente de l'historiographie de ces années...
Et votre ton relativement désagréable et agressif - sans doute motivé par des préoccupations très contemporaines au regard de vos récents commentaires - ne fait qu'envenimer un débat somme toute intéressant. |