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| | | | La description du livre
| | Le mythe de la bonne guerre / Jacques R. PauwelsEn réponse à -3 -2 Mendès France, Monnet et la BRI de Francis Deleu le vendredi 01 juillet 2011 à 23h02Bonsoir,
Sachant que Christian s'intéresse avec passion aux activités de la BRI, je ne résisterai pas plus longtemps à reproduire quelques extraits d'un ouvrage intitulé « La Banque internationale » (en réalité la Banque des règlements internationaux) avec comme sous-titre : « Contribution à l'étude du problème des Etats-Unis d'Europe ». Le livre fut publié en 1930 et l''auteur n'est autre qu'un jeune avocat féru d'économie : Pierre Mendès France.
Dès les premières pages du livre, PMF écrit à propos de la BRI : 1. Les grands moyens d'action du monde moderne appartiennent au monde économique et financier et dépassent, à ce titre, les cadres retardataires d'un droit individualiste et politique révolu et qu'il faut renouveler;
2. Les solutions efficaces des difficultés pratiques présentes sont d'ordre international. Les problèmes essentiels étant devenus tous internationaux, les organes nécessaires à leur solution doivent être également internationaux. Un peu plus tard en défiant Poincaré qui s'était opposé à la création du BRI : Selon nous, c'est dans l'adaptation aussi prochaine que possible de l'Union douanière, dans le rapprochement des divers codes occidentaux, dans les Etats-Unis d'Europe en un mot, que l'on trouvera les remèdes efficaces qui rassureront la conscience inquiète des démocrates et des pacifistes. Il faut créer l'Europe nouvelle, rationalisée, organisée, harmonisée, afin qu'existent, en face de la Banque, les forces qui seront son nécessaire contrepoids. Grâce à celles-ci, la BRI deviendra ce qu'elle doit être logiquement, un organe parmi d'autres, destiné à l'amélioration de l'Europe et à sa rénovation. Pour le jeune Mendès France, la BRI ne devait pas être un terme mais un point de départ, la « première pierre d'un édifice qui reste à construire » pour rappeler aux « citoyens d'Europe leur devoir de redressement et d'unification » et PMF d'ajouter « entre les deux internationales, la course sera ardente. L'une a de l'avance, on sait laquelle. Il n'y a donc pas de temps à perdre. Une Europe à la Jean Monnet, déjà, novatrice, technicienne, réformiste, antiléniniste, appuyée sur les Etats-Unis, une Europe des grands commis voués à l'intérêt général»
Et enfin la conclusion qui ne manque pas d'éclat : Chateaubriand a résumé quelque part l'histoire de la noblesse, en disant qu'elle avait passé de l'âge des services à l'âge des privilèges et de l'âge des privilèges à l'âge des vanités. La finance, qui n'aurait jamais dû quitter l'âge des services, n'est pas prête, loin de là, à se contenter des vanités ! Les démocrates et les constructeurs du monde moderne la laisseront-ils se cantonner dans l'âge des privilèges ? Rappelons que ces textes - oh combien actuel - datent des années 30 bien avant le cataclysme de 1940.
Bien cordialement,
Francis. |
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