Bonsoir,

Alors que la guerre maritime est déclarée à outrance, sur ordre de Hitler, la Marine nationale française est épargnée.

- le 3 septembre 1939. Par ordre d'Hitler à tous les U-Boote:

La France se considère en état de guerre avec l'Allemagne à partir de 17 heures. Pour le moment, n'agir que défensivement devant les navires français, même de commerce.

- le 6 septembre toujours par ordre d'Hitler :

Situation avec la France toujours imprécise. N'agir que défensivement devant navires français, même de commerce. Ne pas arraisonner les bâtiments reconnus français. Eviter à tout prix des incidents avec la France.

Et l'amiral Dönitz de noter :

Les navires français se trouvaient donc mieux traités que les neutres, car ceux-ci pouvaient être arraisonnés et détruits s'ils transportaient de la contrebande. D'autre part, il était très difficile, voire complètement impossible, la nuit, de reconnaître la nationalité d'un bateau aperçu.
Ces restrictions gênèrent considérablement les commandants de sous-marins qui se voyaient obligés de procéder à une discrimination avant d'agir et supportaient une très lourde responsabilité. Très souvent, elles accroissaient leurs dangers. De jour, il fallait sortir le périscope plus longtemps, donc s'exposer à être découvert, et, la nuit, venir très près, c'est-à-dire se placer dans une situation souvent périlleuse.
Hitler donna ces ordres parce qu'il voulait que l'ouverture des hostilités revint, de façon patente, aux puissances occidentales et parce qu'il espérait encore éviter la guerre avec la France malgré la déclaration officielle de celle-ci.

Comment expliquer cette "sollicitude" de Hitler à l'égard de la France ? Par ailleurs, l'explication de Donitz " ...l'ouverture des hostilités revint, de façon patente, aux puissances occidentales .." n'est guère cohérente. En effet, c'est dans la nuit du 5 au 6 septembre qu'est déclenchée l'opération "Sarre" c'est-à-dire une offensive française sur les lignes allemandes - il est vrai sans grande conviction. Notons que l'offensive ne rencontrera "aucune résistance ou presque" (c'est pas moi qui l'affirme mais les rédacteurs de "Histoire(s) de la Dernière Guerre".

Bien cordialement,
Francis.