Dans la salle, les responsables du "Zentrum", impressionnés garderont le silence.A la reprise, Wels demande la parole au nom des socialistes. Il présente la défense de son parti. Les socialistes ont pris leur part de responsabilité, au milieu de la situation tragique qui résultait de la défaite, et bien que la constitution de Weimar ne fût pas une constitution socialiste. Il demeurent, quant à eux, fidèles aux principes de liberté, d'égalité, de droit social, d'humanité et de justice. On peut les persécuter, les priver de leur force; on ne les privera pas de leur honneur. Ils ne voteront pas les pleins pouvoirs. Wels a parlé avec une extrême modération, sur un ton d'excuse et de plaidoyer, un peu comme un enfant battu qui s'attend à recevoir de nouveaux coups. Son discours n'en est pas moins, en raison des circonstances, un discours hautement honorable, digne et courageux.
Pendant qu'il le prononçait, je voyais Hitler occupé à prendre fiévreusement des notes. Il demande, aussitôt, la parole pour répliquer et se dévoile, alors, tel qu'il est : un polémiste, un agitateur de réunion publique, un fanatique sans générosité. Avec une extraordinaire passion, mordant, vibrant, vengeur, il foudroie son adversaire, il fonce sur lui, l'écrase dans un réquisitoire véhément, rappelant les années de luttes, au cours desquelles le national-socialisme a été bafoué, malmené et persécuté. "Ne nous confondez pas,s'écrie-t-il, avec la société bourgeoise ! L'étoile de l'Allemagne se lève; la vôtre va disparaître, votre heure a sonné !"
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contribution.php bidouillé par Jacques Ghémard le 8 9 2010 Hébergé par PHP-Net Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes