Je ne disconviens pas que les chemises brunes aient pratiqué des actes d'intimidation et que ceux-ci ont eu des conséquences graves, mais qu'est-ce que cela prouve sinon que ceux-ci auraient dû être contrés par la démocratie de la République de Weimar et que celle-ci s'est donc montrée inférieure à sa tâche ( tout comme la royauté française l'a été en 1789, d'ailleurs).
La démocratie se trouve ainsi deux fois coupable, une fois par impéritie et une fois par son essence même.
Saviez-vous qu'il y eut un ministre de la guerre compétent et responsable, le général Gröner, qui décida, en 1932, que ça ne devait plus continuer, ces bandes armées (pas toutes nazies) qui terrorisaient les bureaux de votes. Il exigea leur désarmement ce qui provoqua la panique chez les nazis.
Hitler décida d'obéir et Röhm de résister. Ils allaient s'entretuer.
Or, qu'arriva-t-il ?
La presse révéla alors que le général-ministre avait commis un crime abominable. Pensez-donc : il avait eu un enfant hors mariage !
Il dut démissionner et la mesure qui aurait sauvé le monde fut rapportée !
Quel dommage qu'il ne se soit pas trouvé un Franco, un Salazar ou un Pinochet pour empêcher ce démagogue de Berlin (ou celui de Pétrograd) de s'emparer des leviers de commande !
Comprenez-vous maintenant pourquoi de Gaulle a rendu visite à Franco avant de mourir... au grand scandale de Mauriac et de Malraux ? |