Bonsoir,
Pour la Belgique, on doit donc en conclure que les Juifs y furent deux fois plus déportés qu'en France ! (Ollivier)
Nous pourrions également conclure que la Belgique au territoire exigu, sous commandement militaire allemand, où chaque entreprise industrielle et commerciale était flanquée d'un administrateur/contrôleur allemand, les sbires nazis ne sont parvenus à arrêter et à déporter que 44% des Juifs recensés.
Mais soit ! Nous pourrions nous rejeter la balle indéfiniment ! Je retiens que les 25 % (dont 11.600 enfants) ont été arrêtés, internés et déportés dans des conditions atroces sans le concours des Allemands.
Les premières rafles de Juifs étrangers par la police française commencent d'ailleurs bien avant la conférence de Wannsee comme l'indique Francis Deleu dans un autre post et culminent en 1942. Il me semble improbable que les responsables français aient su et plus encore qu'ils aient su à cette période.
S'il est peu probable que les responsables français (et d'autres) aient pris conscience de l'ampleur du génocide qui dépasse l'entendement, ils ne voulaient pas non plus connaître le sort qui était réservé aux Juifs déportés. [*] Par ailleurs, il n'ignoraient pas les conditions inhumaines qui régnaient dans les camps sous administration française, ni les conditions tout aussi inhumaines des transports de déportés entassés dans des wagons à bestiaux et gardés par des gendarmes français.
Exemple ! Dans mon fatras de documents et bouquins consultés pour la circonstance, je tombe régulièrement sur des détails insoutenables. Ainsi, des cheminots belges découvrent, dans un wagon revenant d'Auschwitz, 5 ou 6 cadavres d'enfants. Ils s'agissait d'un convoi parti de Drancy.
Bien cordialement,
Francis.
[*] Une lettre manuscrite du docteur Ménétrel, médecin personnel et confident de Pétain laisse planer le doute. Cette lettre, datée de juin 1943, a été retrouvée dans les archives de Hagen, représentant officiel de la police allemande. Ménétrel le félicite de la résolution avec laquelle les Allemands mettent en oeuvre l'
élimination des Juifs".(une autre version parle de l'
extirpation finale des Juifs). En 1943 que faut-il entendre par élimination ou extirpation finale ?
Toujours est-il que Ménétrel, antisémite viscéral, confident/secrétaire de Pétain et bavard impénitent, causait d'autre chose que de médecine dans les couloirs et chambrées de l'hôtel du Parc.