La description du livre
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| | 1940-1945 - Noirs Blancs Beurs, Libérateurs de la France / Charles OnanaEn réponse à -2 D'un récit à l'autre de Francis Deleu le mercredi 21 novembre 2007 à 16h26Bonsoir Frédérique, bonsoir à tou(te)s,
Quel plaisir que de sauter d'un livre à l'autre pour découvrir les versions des uns et des autres ! C'est tout le charme de LdG !
Le 24 septembre 1944, sous la dictée de Robert Léon, sa fille Frédérique raconte ( Ma dernière vie, Frédérique Léon Guittat, 2005) :
Le temps est pluvieux et se refroidit terriblement. Les tenues d'hiver sont encore à Marseille. Comme beaucoup d'autres, j'ai récupéré des chaussures de montagne sur des cadavres d'Allemands. Elle nous protègent un peu de la boue qui s'est rapidement installée partout.
(...)
Il pleut de plus en plus. La boue est partout. Au cours d'une mission de liaison sur le PC tactique du 2e Corps d'Armée, je me trouve à cinq cents mètres des lignes de front. Les tirs de notre artillerie font trembler les murs de la maison et tomber des pierres. Je reste là, à attendre le colonel Thuaire, jusqu'à la fin de la journée et je peux voir d'ici les mouvements de nos compagnies.
J'observe, le coeur serré, leur courage, leur sang froid, leur sacrifice. Il fait froid, il pleut finement, la visibilité est très mauvaise. Attaques et contre-attaques se succèdent dans la sombre forêt des Vosges où l'ennemi, habitué à ce climat et à cette végétation, se déplace sans hésitation. Ce n'est hélas pas le cas de nos malheureux "indigènes" dont beaucoup n'ont jamais connu ni la boue ni les hauts et noirs sapins dont chaque tronc ou presque, cache un piège ennemi, mine ou sniper. Vu d'ici, cette guerre m'apparaît subitement comme un terrible chaos. Un sentiment de dégoût m'envahit. C'est la première fois que j'éprouve cette nausée, cette angoisse.
(...)
La liste des "Morts pour la France" s'allonge chaque jour. Bientôt les maladies et les fièvres s'attaquent aussi à nos rangs. Nos Africains, Tahitiens, Néo-Calédoniens, Indochinois, n'en peuvent plus.
De Gaulle demande que soit organisé le plus rapidement possible le "blanchiment" de l'Armée, c'est-à-dire le remplacement progressif de quelques compagnies "indigènes" par des troupes levées parmi les FFI. Mais l' "amalgame", cher à de Lattre, tarde à devenir la belle réussite qu'il espérait.
Bien cordialement,
Francis. |
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13 | | Des doutes de Auteur anonymé 23 nove. 2007 22h29 |
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