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| | 1940-1945 - Noirs Blancs Beurs, Libérateurs de la France / Charles Onana Le climat (pour les "Sénégalais") - suite de Francis Deleu le mardi 20 novembre 2007 à 16h55Bonsoir,
Le fil - Le climat (pour les "Sénégalais") - ayant atteint la limite fatidique des 50 contributions, poursuivons ici en proposant la version du Maréchal de Lattre. La 1ère Armée a atteint les Vosges lorsque s'installe l'hiver. Aux difficultés d'approvisionnement, l'usure du matériel... s'ajoutent les rigueurs de l'hiver. Pour comble de malchance, un automne anormalement précoce et humide vient ajouter, à notre misère. Sans transition, le soleil éclatant de la Méditerranée a fait place à la pluie quasi ininterrompue et au froid. Pour tous, l'épreuve est pénible, car les vêtements de rechange sont encore sur les plages provençales et beaucoup continue à porter leur tenue d'été, la seule qu'ils aient avec eux. Mais cette température est surtout cruelle pour les Sénégalais de la 9e Division d'Infanterie Coloniale (9e DIC - général Magnan) et le coloniaux de la 1ere Division Française Libre (1ère DFL - général Brosset) qui grelottent sur les plateaux du Jura ou dans les boucles du Doubs. Septembre n'a pas pris fin que déjà on signale, dans ces unités, des cas de gelure des pieds, La pluie ne s'en prend pas d'ailleurs qu'aux hommes : les crues d'octobre emporteront les ponts provisoires et noieront tout dans la boue.
Enfin, il n'est pas jusqu'à la nature du sol qui ne nous soit hostile. Habitués au djebels rocailleux de l'Atlas ou aux pitons des Abruzzes, nos soldats d'Afrique se sentent perdus dans les forêts sombres où ils s'orientent avec tant de peine et où la mort vient par traîtrise lorsqu'un obus fuse au faîte d'un sapin.
Tout contribue donc à rendre la tâche plus dure. Le moral lui-même se ressent fatalement des circonstances. On pense au foyer lointain, à la permission qui ne vient pas, à l'arrière que la guerre semble si peu préoccuper depuis qu'elle s'est un peu éloignée et où une foule de jeune gens demeure tranquillement passive. (Histoire de la 1ère armée française, Tome 1, Presses Pocket, 1949 - page 119)
Outre bien sûr les épouvantables conditions climatiques pour les soldats coloniaux - c'est le sujet de la contribution - notons deux points intéressants à souligner :
- de Lattre mentionne 1e DFL et non DIM
- une foule de jeunes gens qui, à peine libérée, demeure passive et qui décidera de Lattre à tenter le difficile amalgame avec les FFI sans lequel le retour au foyer des troupes coloniales ne serait possible.
Bien cordialement,
Francis. |
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15 | | Des doutes de Auteur anonymé 23 nove. 2007 22h29 |
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