Les premières lignes de la critique de l'essai
Liquider les traîtres de Berlière et Liaigre dans le Fig. Litt. par Stéphane Courtois :
Depuis 1944, la Résistance a été - des gaullistes aux communistes - le socle de toute légitimité politique ; et elle a mobilisé la mémoire nationale et nourri un imaginaire tant nationaliste que révolutionnaire. Les résistants ont multiplié des récits qui ont été considérés comme textes sacrés par l'opinion et la plupart des historiens. Ce privilège du témoin s'est maintenu pendant six décennies, une loi de 1979 ayant imposé ce délai à l'ouverture des archives de l'État. Et il a, au fil des ans, encouragé le développement de légendes résistantialistes, colportées - souvent jusqu'à la boursouflure - par nombre d'auteurs et que, faute d'accès aux documents représentant une réelle preuve, il était impossible de vérifier.
Ce délai est aujourd'hui forclos et l'on assiste à une révolution documentaire qui inaugure la renaissance des études sur la Résistance et fait voler en éclats les légendes.
Il faut aller aux archives, y retourner sans cesse; ce n'est qu'ainsi que les chercheurs sérieux établiront les faits.
La critique
RC