... vous avez tort.
> Mais IL S'EST MIS en première ligne, aux côtés des nazis.
> C'est une contre vérité de dire le contraire.
Ah, donc les dépêches de l'ambassadeur de France au Saint-Siège selon lesquelles Pie XII désapprouvait l'invasion de la Russie et exprimait son vif mécontentement à l'égard du national-socialisme athée, ce sont des faux ?
> Il n'a jamais rien fait contre les mesures antisémites,
> en Europe, et même en Italie.
C'est réducteur, à tout le moins inexact. Beaucoup de Juifs d'Italie ont été sauvés par l'Eglise, de même qu'ailleurs. Mais Pie XII ne s'est pas mis en première ligne pour les sauver. Il ne pouvait pas se le permettre, diplomatie et double ou triple jeu oblige.
> Son soutien à Mgr Tiso qui avait payé UN DM par tête de
> juif, pour les faire éradiquer de Slovaquie n'a jamais
> faibli.
C'est, à nouveau, inexact. Le Vatican a émis des protestations à l'encontre des persécutions antisémites menées par le gouvernement slovaque, lequel s'est bien gardé d'en tenir compte.
> Sans parler de sa larmoyante compassion envers les
> Allemands, en 1944, qui avait éberlué de Gaulle.
Des Allemands. Pas des nazis.
> Ne mentionnons qu'à titre anecdotique sa vie quasi
> conjugale avec une religieuse allemande, égérie du
> nazisme.
De tels propos relèvent de la rumeur de bas étage. Et ne prouvent rien. Brauchitsch, le chef de l'OKH, était mariée à une "nazie 200 %" : il n'en a pas moins été viré en 1941 comme une larve.
> Et pour finir, le réseau d'évasion des criminels de
> guerre nazis, à travers les monastères italiens. Là, oui,
> il a agi de tout son poids pour sauver les criminels.
Très sincèrement, j'ignore quel rôle exact a joué le Pape en la circonstance. Et vous également, car j'ai quelque raison de penser que vous ne vous êtes pas farci, comme moi, la totalité de la bibliographie relative à Pie XII d'une part, aux criminels de guerre nazis en fuite d'autre part. Si la responsabilité de Mgr Aloïs Hudal est en l'espèce écrasante, Je me garderai bien de trancher pour ce qui concerne le Pape. Faites en autant.
Il reste qu'à adopter une version manichéenne de l'Histoire ("Pie XII méchant !"), tout en accusant vos contradicteurs d'en faire autant (je n'ai jamais cherché à réhabiliter ni même défendre Pie XII), vous vous éloignez de ce qui fonde les règles du métier d'historien. |