Auteur, Charles Bourgeon.
Cet ouvrage se présente en trois parties, trés différentes, tant dans le fond que dans la forme.

La première partie évoque la mobilisation et la bataille de mai juin 40. C'est là que l'auteur est le plus véridique, le plus captivant. Le récit de ses pérégrinations, à Verdun, à Dunkerque, l'évacuation réussie sur l'Angleterre, le retour au combat en Bretagne, et le repli final jusqu'à la Dordogne sont joliment contés.
Un puriste s'étonnera peut être de ce témoin qui a eu la chance d'être présent, aux bons moments et aux bons endroits. C'est trés beau, mais ce n'est pas forcément inaxact.

Ensuite, vient la seconde partie, le dilemne de Medjez El Bab, à l'approche des Américains, et des Allemands. C'est l'épisode qui a été illustré par le film éponyme. Le récit du combat quasiment singulier livré par le héros, isolé, n'a pas la verve et l'authenticité de la première partie. Y affleurent de surprenants réflexions aussi louangeuses envers les Allemands que critiques envers les Alliés.

La troisième partie, c'est la libération, le héros injustement accusé de collaboration, jeté en prison malgré ses brillants états de service.

S'y ajoutent de trés humanistes considérations, qui mettent à égalité Pétain, Laval, de Gaulle, Churchill, les dirigeants du monde entier, et la vibrante espérance d'un gouvernement des Etats Unis du Monde qui rendrait désormais toute guerre impossible, et amènerait à la fraternité universelle.


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