Plutôt pour l'édification de ceux qui nous lisent que pour influencer votre inébranlable jugement, je poursuis la copie de l'ouvrage suscité.
Chapitre III (p.59)
De 1914 jusqu'au putsch. La vie et les amours d'Hitler soldat. Le mignon du baron Von Juboeuf. Les sensationnels mémoires de Klotz sur le putsch de Munich, et sur la vie de Hitler en prison. Les amours du Fuhrer à cette époque.
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Pour quelles raison "spéciales" l'ordonnance Hitler obtint il le grade de soldat de 1e classe?
Il y a une chose étrange dans le "Mein Kampf" d'Hitler. Aucun incident de sa vie militaire-une autobiographie verbeuse- n'est passé sous silence. Et, fait extraordinaire, le Führer ne nous signale point comment il obtint ses fameuses décorations. Pour un mythomane cela semble bizarre. Aussi la presse anglaise, dés mai 1933, s'empara-t-elle ironiquement de la chose.
La réponse hitlérienne vint seulement le 3 Août 1933 sous la forme d'un article de la Deutsche Allegemeine Zeitung:
"En automne 1915, à la bataille d'Arras-la Bassée, Hitler, flanqué d'un camarade, entreprit une patrouille volontaire, prés de Fromelles, afin d'établir si devant le régiment il y avait encore des troupes allemandes, ou si l'ennemi occupait déjà le village. Hitler et son camarade, prudemment, se glissèrent jusqu'à Fromelles, en apparence désert. De la cave d'une maison en ruines, ils perçurent brusquement des voix françaises. Prompt à la décision, Hitler arracha la porte, déclara prisonniers les occupants. Il fait semblant de lancer des mots de commandement à une compagnie allemande imaginaire se trouvant derrière lui, ordonna aux Français de quitter la cave "Haut les mains!" Voyant les fusils de deux Meldegaenger braqués sur eux, les Français renoncèrent à toute résistance, se laissèrent duper par les audacieuses affirmations de Hitler. Le lieutenant et ses vingt hommes (!!!) furent emmenés, au milieu de l'enthousiasme indescriptible des camarades, au Kommando bavarois. Voilà le coup de main téméraire qui valut à Hitler la croix de fer de première classe, décernée le 4 Août 1919.
Enfoncé le "Mille glorious" de Plaute! Enfoncé, Marius de Marseille!
Car je n'ai pu manquer de porter cet article à un ancien combattant allemand, Kisch, qui connut Hitler vers la fin de la guerre, en 1918, sur le front des Flandres. Kisch, en exil depuis les débuts du nazisme, partit d'un joyeux éclat de rire, et, feuilletant le HITLER SUR LE FRONT (souvenirs de guerre d'Adolf Hitler racontés par le Führer à Hans Mend du régiment d'infanterie "List"), il me lut ce passage dont l'action est située en 1918:
"Le régiment était fortement décimé. Au cours de cette terrible lutte, dont l'enjeu fut la tête de pont de Montdidier, Adolf Hitler allait transmettre un rapport important. Retour à la tranchée, il s'y trouve brusquement nez à nez avec une troupe française. Sans perdre sa présence d'esprit, il braque son fusil sur les intrus, exige en français qu'ils se rendent incontinent, sa compagnie se trouvant immédiatement derrière lui, et qu'ils n'avaient plus la moindre chance de s'en tirer. Aussitôt, les Français jetèrent leurs armes et se rendirent. Il les emmena, au nombre de douze."
Et voilà! Les services de propagande du venimeux Goebbles sont une fois de plus pris en flagrant délit de mensonge. Accordez vos violons, que diable!
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Kisch connut le soldat Adolf Hitler durant six mois environ, de mars à début octobre 1918.
"Je ne vous raconterai aucun détail en dehors du temps où je le connus, me dit il. Les autres, ceux qui précèdent notre camaraderie, sont uniquement dus à nos conversations. Hitler fut incorporé dés les premiers jours de la mobilisation, en qualité d'étudiant, dans le fameux régiment de List. Son premier séjour au front fut trés court. Il tomba, ainsi que nombre de jeunes soldats, dés octobre 1914, blessé par un éclat d'obus. La guerre révélait déjà des moyens de destruction modernes pour l'époque: morts et blessés s'accumulaient.
Hitler fut évacué dans un hôpital, prés de Berlin; sa blessure n'était pas grave mais elle mit cependant six mois à guérir.
Hitler, qui, au cours des premières semaines de la guerre, montra un certain entrain, fut vite repu des ardeurs belliqueuses. L'hôpital de Berlin, puis la convalescence lui semblaient plus doux.
On le revoit au front au printemps de 1915. S'il fallait encroire "Mein Kampf", il aurait été à la fois sur tous les fronts: devant Verdun, devant Soissons, à Reims, dans les Flandres. Un simple historien de la Grande Guerre prouverait l'impossibilité de tous ces déplacements. L'étude des divers mouvements du régiment de List certifie que les troupes n'ont jamais accompli de telles migrations. Cependant, nous croyons qu'il fut envoyé dans les Flandres (par) un croquis de Messines en Flandres.
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De ce second séjour au front, Hitler a laissé le souvenir d'un "planqueur"
(lire précédent recopiage du texte, qui vient à la suite) |