Je rappelle certaines de vos "sentences":
Pour Mussolini, je ne sais que peu de choses. En ce qui concerne Hitler, et toute tentation de plaider "à charge" exclue, je serais tenté d'ajouter foi à l'ouvrage de Mézerette, bien plus qu'aux hagiographes officiels qui se sont succédés.
A ma droite, Jean Mézerette et son reportage à chaud et définitif sur la vie d'Hitler. A ma gauche, des hagiographes patentés. Vous vous attendez à quel type de réaction avec genre d'insinuation ?
Ensuite, est venue la période des hagiographes d'aprés guerre, mais là, il s'agissait de préserver le nazisme et sa réputation; et une sorte de religion naissait, qui faisait du néfaste autrichien une sorte de génie méconnu, démoniaque, certes (concession nécessaire au contexte) mais en tout cas d'une essence supérieure, ni médiocre, ni poltron, ni vulgaire.
Relisez-vous un peu. Et mesurez la portée de vos mots si vous ne voulez pas de réactions outragées de la part de vos contradicteurs. Que signifie ce verbiage ridicule qui détourne le débat au point que René se sente obligé de rappeler des évidence du genre "nous détestons tous le nazisme" ?
Il y aurait donc des vérités désagréables à rappeler?
Il est devenu indécent, insoutenable, et hérétique de critiquer le nazisme ici? Est-il encore permis de dire du mal de Hitler?
Oui. Hitler fut l'essence du mal absolu, le pire des criminels que la terre ait jamais produite en son sein. Et le ventre est encore fécond qui enfanta la bête immonde. Très bien.
Le compte y est ? Cela vous apprend quelque chose de nouveau ? Moi pas. Peut-on avancer un peu ?
Je déplore quand même qu'on n'oppose pas des faits aux faits. Un lynchage groupé ne démontre nullement que les lyncheurs ont raison
Vous vous moquez du monde ? Vous n'avez apporté aucun fait justement pour étayer vos sentences définitives mais une série de généralités. Hitler est médiocre à tous les niveaux, nécessairement totalement imbécile et couard, et tous ceux qui tenteraient de nuancer seraient classés "admirateurs du nazisme". Encore une fois, je ne m'oppose pas par principe à vos idées, loin de là. Mais lorsque j'évoque notamment les présupposés de la caste militaire prussienne pour contextualiser votre affirmation quant au qualificatif de "petit caporal de Bohème", je n'ai pas de réponse.
Vous souhaitez des faits ?
Concernant Hitler soldat:
" Durant les combats, c'était un soldat courageux - il a servi comme estafette et il a pris des risques indéniables. Il a été décoré deux fois pour les dangers énormes encourus à porter des dépêches jusqu'au front malgré les bombardements ennemis [La première fois dès 1914 dans les Flandres]. Or, il n'a jamais dépassé le grade de caporal. on pense donc que ses chefs le considéraient comme inapte au commandement. Il avait la réputation d'être un râleur, quelqu'un qui savait toujours mieux que tout le monde ce qu'il fallait faire.[...] Enfin, il a été blessé deux fois. Après avoir été gazé, la deuxième fois, il s'est retrouvé dans un hôpital en Poméranie."
(Edouard Husson in "Hitler, portrait privé", Les collections de l'Histoire n°18)
Quant au chef de guerre, vous ne pouvez ignorez certaines évidences notamment sa volonté et son sens du risque calculé (voire du bluff "pathologique"), qui fait partie intégrante de la panoplie du stratège. Il sait par ailleurs dès les années trente détecter et pousser les chefs qui mèneront "sa" nouvelle armée à vaincre partout durant deux ans. Guderian, Manstein ou Rommel. Il impose ses vues de façon parfois très lucide, notamment lors de la retraite de Moscou de l'hiver 41. A plusieurs reprises jusque très tard durant le conflit, les plus brillants des généraux se montrent impressionnés par les démonstrations d'Hitler, fussent-elles plus ou moins fumeuses, et son aptitude à maîtriser la conduite des opérations dans le détail. C'est la patte d'un autodidacte en effet. Mais vous en faîtes hativement et nécessairement un "autodidacte stupide" où d'autres ont vu nécessairement un "peintre raté". Le vieux débat concernant une Wehrmacht cherchant à se dédouaner de ses propres erreurs en invoquant celles d'Hitler est bien un débat, non une réalité. |