J'ajouterai ceci aux excellentes remarques de Thiriel : la façon de raisonner d'Arcole a pour vertu de séparer entièrement les mondes. D'un côté le gangstérisme, de l'autre des braves gens un peu naïfs qui se laissent monter sur les pieds avant de réagir adéquatement et efficacement.
Voilà qui permet de dédouaner les dirigeants des puissances non allemandes de leur complicité.
Pour ma part, je ne décris pas cette complicité comme l'ont fait les militants de tous bords : une conscience totale et cynique de ce qui allait arriver (exemple de droite : le pacte germano-soviétique conforme à la nature des deux régimes et convenu en secret depuis des années; de gauche : Hitler valet du grand capital et prenant ses ordres chez Krupp, notamment à la veille de la nuit des Longs couteaux).
Car je fais une grande place dans l'explication au sens de la manoeuvre et l'art de la manipulation dont le Führer a donné mille preuves : il fait de Staline comme de Krupp, au moins momentanément, ses marionnettes. Notamment en se faisant sous-estimer par eux... une sous-estimation dont un Arcole ou un Kershaw offrent encore sous nos yeux le spectacle.
Je saute du coq à l'âne, mais pas tant que ça : je viens de découvrir grâce à mon forum que le fournisseur de la capsule de cyanure qui a permis à Göring d'échapper au bourreau s'était confessé au Los Angeles Times en février 2005. Voilà qui attire l'attention sur les complicités, en l'occurence américaines, qui ont permis au nazisme de faire tant de dégâts. |