Pour Mussolini, je ne sais que peu de choses. En ce qui concerne Hitler, et toute tentation de plaider "à charge" exclue, je serais tenté d'ajouter foi à l'ouvrage de Mézerette, bien plus qu'aux hagiographes officiels qui se sont succédés.
D'abord parce qu'il était séant, au temps du nazisme, que le Führer ait été un héros, pour être un exemple à suivre.
On a donc trés vraisemblablement forgé le mythe, aprés coup, en détruisant les preuves, et en réduisant les témoins au silence.
Le corps des officiers de la Reichswehr, qui avait une meilleure connaissance du dossier, ne lui a jamais manifesté la considération minimale qui aurait été de mise envers un caporal décoré et promu au feu. A commencer par le maréchal Hindenburg, et jusqu'à Von Runstedt qui le qualifiait de "caporal de Bohême".
Pétain considérait bien davantage Darnand, en tant que combattant valeureux.
Ensuite, est venue la période des hagiographes d'aprés guerre, mais là, il s'agissait de préserver le nazisme et sa réputation; et une sorte de religion naissait, qui faisait du néfaste autrichien une sorte de génie méconnu, démoniaque, certes (concession nécessaire au contexte) mais en tout cas d'une essence supérieure, ni médiocre, ni poltron, ni vulgaire. |