en page 29: La plupart des bouquins hitlériens s'accordent pour dire que Klara Poeltz eut quatre enfants: Aloïs, Angela, Adolf, Paula, mais que seuls les deux derniers: Adolf et Paula furent du douanier. Les deux premiers ne seraient que le demi frère et la demie soeur de Adolf.
et p.63: De ce second séjour au front, Hitler a laissé le souvenir d'un "planqueur" recherchant les emplois subalternes, moins exposés que ceux des combattants: ordonnance, aide cuisinier; d'ailleurs Hitler s'était fait inscrire pour être nommé caporal, mais il s'est vu refuser cette nomination, ayant été jugé indigne decommander un peloton. Il n'accèdera à ce grade que plusieurs années aprés.
Le voilà bien, le héros! Tiré au cul et soldat médiocre. C'est à faire pâmer d'aise toute la Wehrmacht. Cependant, Kisch continue...
Dés l'été 1915, ayant été placé à titre provisoire comme ordonnance, il se lie d'amitié avec un autre ordonnance: Weiss.
- Un Juif? dis je en entendant ce nom.
- Je l'ignore, mais peut être un Juif; d'ailleurs quand je dis amitié, j'ajoute "un peu spéciale" . Car il ne s'agissait pas uniquement de se partager les petits bénéfices-nature qu'offre une place d'ordonnance, mais plutôt de contracter avec ce Weiss des moeurs anormales..." On sait quel ravages l'homosexualité a causé dans les rangs de l'armée allemande durant la Grande Guerre. Hitler ne représente donc pas un cas isolé, bien au contraire, mais il est bon de connaître cette tare du chef des nazis, qui essaya en vain de donner le change plus tard en exhibant à Munich des femmes charmantes à qui il témoigna beaucoup d'assiduité, sans pouvoir faire changer d'avis sur ce point l'opinion publique. Il est impossible de ne point remarquer la prédilection qu'il eut pour les jeunes hommes qui composaient en majeure partie sa maison militaire...
Enfin, malgré toute sa bonne volonté de rester au repos, Hitler-ordonnance fut renvoyé aux premières lignes aprés deux mois de "planquage". Rien ne le distingua jusqu'au jour où, en octobre 1915, un éclat d'obus le blessa légèrement pour la seconde fois.
Encore six mois d'hôpital et de convalescence traînés à Beelitz. Vraiment Hitler est impayable!
Hitler revint au front en mars 1917. Mais cette fois ci, plus d'attaques. Il trouve la filon et fut promu ordonnance du Kommandeur Baron Von Juboeuf. Il y restera jusqu'en Octobre 1918.
"Au moment où je l'ai connu, me dit Kisch, il venait d'être inscrit sur la liste des Chevaliers de la Croix de Fer. Pourtant, il était toujours ordonnance, ce qui explique mal l'invraisemblance du titre de "soldat de 1e classe" vu que cette distinction ne fut accordée à de simples soldats qu'à l'occasion de hauts faits d'armes. On comprend mal les exploits que peut accomplir une ordonnance!
- Je partage votre étonnement, dis je à Kisch...
Oh, moi, je ne suis pas supris, me répondit il en riant; il n'y avait aucun mythe pour nous. L'ordonnance Hitler était le mignon du Baron Von Juboeuf. Le futur dictateur avait compris qu'il fallait se complaire à certaines gracieusetés vis à vis d'un Supérieur appartenant à la Race Elue des Seigneurs, s'il voulait éviter certaines corvées pénibles de ses frères d'armes. Quelles furent ses "complaisances spéciales" pour avoir été marqué par son chef sur la liste des chevaliers de la Croix de Fer? Car là se bornèrent les hauts exploits du soldat dictateur. |