Dire que dans les postes reculés le militaire utilisait couramment son boy pour des services trés intimes est tout de même un peu aventureux... ceci d'autant qu'un moins d'être amateurs de girons, il y avait auprés de chaque poste un village qui constituait - à l'exception des blockhaus de la ligne de Lattre - la raison même de l'existence de ces postes. Dans cette période de guerre, il y avait toujours dans le village proche un ou plusieurs congaï qui le plus souvent demeuraient attaché au poste et vivaient à la colle avec les personnels successifs qui se suivaient au rythme des séjours et des relèves, ceci sans pour autant exclure l'existence de sentiments...
C'est probablement l'existence de ces congaï, pour les gens qui étaient en poste qui constitue en partie la cause du fameux "Mal jaune". Pour de jeunes hommes venus de métropole, où le cadre moral encore stricte de l'aprés-guerre constituait tout de même un obstacle aux relations sexuelles hors mariage, la découverte de la sexualité se faisait souvent pour la première avec la congaï, dans des conditions d'une grande simplicité. On remarque tout de même que le fameux "Mal jaune" frappe avant tout ceux les gens des postes qui vivaient au quotidien avec la population, en opposition avec ceux des troupes d'intervention, parachutistes et groupes mobiles, qui hors opérations regagnaient leurs bases arrières et devaient se contenter des filles des bordels, loin de toute idylle, même factice... |