Après
La chute, voilà encore un film sur une personnalité historique qui vaut surtout par l'interprétation de l'acteur principal. En dehors de cela, je me demande ce qui pourrait contribuer à installer quelques idées justes dans la tête du spectateur moyen. Notamment sur les deux questions fondamentales de la politique pratiquée ou prônée par le Général vis-à-vis des Etats-Unis d'une part, de l'Indochine d'autre part. Le héros, pourtant, est parfois égratigné et pas forcément à juste titre, comme quand Bernard Stora dit par exemple qu'en 1946 il s'attendait à être rappelé quelques semaines après sa démission "quoi qu'il s'en soit toujours défendu". Or son erreur majeure de l'époque, de penser que Staline avait faim d'Europe occidentale et que la guerre était imminente, n'est même pas mentionnée.
Mais le plus joli escamotage concerne le 18 juin 1940. Pour ne pas aborder les controverses ici exposées
ni poser les problèmes de l'enregistrement, etc., on ne cite et ne passe qu'un appel, le premier dont l'enregistement soit disponible, celui du 22, sans le dater (on croit donc que c'est celui du 18) et évidemment sans préciser que le contexte a, en quatre jours, radicalement changé.
J'attends avec appréhension ce qui sera dit, ce soir, sur la guerre d'Algérie !