Non, Arcole, je ne crois pas que ce soit ce qui nous sépare le plus. Ce serait plutôt, pour l'instant, une question de rigueur.
Il faut lire, tout lire, bien lire.
Depuis l'Antiquité, tous les historiens sont devant ce dilemme : le témoin d'époque est irremplaçable par sa connaissance de l'ambiance, mais redoutable par le caractère partiel et sans recul de sa vision.
Quant aux documents nouveaux, c'est leur droit le plus strict de surgir 10, 20 ou 100 ans après les faits et d'être plus ou moins vrais, plus ou moins éclairants. Ils ne méritent ni confiance a priori, ni méfiance spéciale. En l'occurrence, pour renouveler notre vision d'Eva Braun, j'ai exploité essentiellement le journal de Goebbels. Où est le problème ? |