L'ouvrage de Knopp, comme ceux d'Anna Maria Sigmund et d'Anton Joachimsthaler, sont des galeries de portraits. Un certain nombre, variable selon les ouvrages, de femmes ayant fréquenté ou admiré Hitler (avec des intruses, comme chez Knopp Zarah Leander, qui a plutôt fait carrière sous le nazisme que frayé avec ses dirigeants ou pris position à leur sujet), sont décrites sans être mises en rapport, ni entre elles quand il y aurait lieu, ni avec l'ensemble de la biographie du Führer et, quand cela se justifierait, avec les événements politiques ou militaires.
Tout en devant beaucoup, sans nullement s'en cacher, à ces devanciers et à quelques autres, mon petit ouvrage s'efforce, pour la première fois, de combler ces lacunes. C'est son degré de réussite qu'il conviendrait de mesurer, plutôt que d'ignorer cette tentative.
Ainsi, Winifred Wagner était jusque là étudiée pour elle-même, on se demandait dans quelle mesure elle avait été amoureuse, antisémite, etc. Le fait qu'elle joue un rôle providentiel, par exemple au moment du putsch de 23, en faisant apparaître Hitler, et d'abord à ses propres yeux, comme un Parsifal descendu de la scène à l'histoire, a commencé à être dévoilé par Brigitte Hamann, en 2002, dans un livre spécialisé, totalement ignoré en France. Il ne m'a paru inutile, non seulement de faire franchir le Rhin à ces données, mais de les inscrire dans l'ensemble du parcours affectif et politique du Führer. |