***Nous n'allons pas entrer dans une querelle de personnes sur ce forum ; les internautes n'ont, je pense, que faire de cela.***
Sain principe ! Mais, si je puis me permettre, pas seulement parce qu'à faire autrement on lasse les internautes, mais, d'abord et avant tout, parce que c'est une règle de cet espace (et de tout forum qui se respecte).
Tout le monde aura pu remarquer que je me tiens pour ma part à la règle non seulement en vigueur, mais profitable à quiconque la respecte, de critiquer, au besoin sévèrement, les idées, sans jamais élargir le propos en un jugement général sur la personne qui les émet.
A présent chacun est à même de se faire une opinion : un très beau fait d'armes, coûteux pour l'occupant et ses collaborateurs militairement et surtout politiquement, a été salué comme tel (sans être vedettisé, à part en 44-45) pendant près de 40 ans, puis brusquement contesté avec des arguments ahurissants (et sans grand succès initial) par l'avocat de Barbie, en quête de remous de toute nature pour noyer le poisson des crimes de son client. Quelques individus se sont engouffrés dans la brèche, en tirant notamment parti du fait que les idées communistes étaient en régression et que les héros de l'aventure, sans y être inféodés, pouvaient être rattachés à cette mouvance, du moins, comme bien des gens, jusqu'en 1956.
Quant à René Hardy, il ne faut pas jouer sur les mots. Ses deux procès ont été accablants et, lors du second, il a été condamné à mort à une voix de majorité, alors qu'il en fallait deux (principe dit de la "minorité de faveur"). Ce qui a rendu certains juges frileux, c'est le fait, habilement exploité par un ténor du barreau, que les documents et témoignages à charge émanaient essentiellement de sources allemandes ou collaboratrices. Ce qui ne les rend en l'occurrence, à mon avis, que plus probantes ! Et disqualifie tout raisonnement suivant lequel les Aubrac l'auraient chargé pour se blanchir. Cela dit, en faisant l'hypothèse qu'Hardy n'a pas donné la réunion ou (thèse de Chauvy et de Vergès) que d'autres l'ont fait aussi, il n'y a pas le plus petit début d'élément suggérant que Raymond ou Lucie l'auraient fait, ni la plus petite hypothèse émise à cet égard en France ou en Allemagne, avant la prise en main de la défense de Barbie par Vergès. |