Bonjour à tou(te)s,
Nous n'allons pas entrer dans une querelle de personnes sur ce forum ; les internautes n'ont, je pense, que faire de cela.
Tout de même ce post est intéressant car il est caractéristique de la méthode employée dans tous ces « travaux » par François Delpla : on extrait une citation ou deux, on explique, à la place de son auteur, ce que celui-ci a voulu dire (en allant bien sûr dans le sens de la « démonstration » en cours), on habille le tout avec plein de mots, on fait deux pirouettes et trois galipettes littéraires et le tour est joué. La vérité est déformée, le lecteur non averti berné. Ainsi il est facile de faire croire qu’Hitler n’était pas un imbécile, que l’arrêt devant Dunkerque n’était pas une méga-bourde, et qu’à Caluire il ne pouvait y avoir qu’un seul coupable : Hardy. C’est efficace. Je dois même avouer qu’au début je me suis laissé prendre. Mais, à la bonne heure, il me semble à la vue de certains débats ayant eu lieu ces derniers temps, que le faussaire est de plus en plus démasqué.
Mais je n’oublie pas, moi, de répondre au post précédent.
Non, mon cher François, je ne suis pas du tout incohérent. Je maintiens que dans l’histoire de la Résistance, l’évasion d’Aubrac reste anecdotique. Sauf si on veut expliquer que le comportement des Aubrac ce jour-là est révélateur de leur attitude dans l’affaire de Caluire. Mais cela, contrairement à ce que tu dis, Chauvy ne le fait pas, moi non plus d’ailleurs. C’est ta méthode : « le 21 octobre 1943, les Aubrac ont été héroïques, donc quatre mois plus tôt ils l’étaient forcément ». Bon. Nous sommes en plein dans la démarche expliquée plus haut.
Soyons clairs : Chauvy se concentre sur le 21 octobre simplement parce que sur cet événement il a plus d’éléments que sur le reste de l’affaire. C’est ça le bon sens.
Le bon sens c’est, par exemple, ne pas dire : *** L'explication de cet événement [l'arrestation de Caluire] par un deal entre Barbie et Hardy, bien documentée, n'a guère de concurrentes, sinon spéculatives.*** Car je rappelle une fois de plus que rien, ni personne, n’a jamais démontré de manière irréfutable cette hypothèse.
Le bon sens c’est de dire : dans l’affaire de Caluire, il y a une foule d’éléments troublants et à ce jour inexpliqués. Essayons de les prendre un à un, tentons de les expliquer, sans parti pris, sans avoir en tête la conclusion à laquelle on veut arriver, et peut-être, tout ou partie de la vérité sera acquise. Ou peut-être pas. C’est ce qu’à fait Chauvy, mal, mais honnêtement. C’est en cela qu’il incarne le camp du bon sens.
Ce n’est pas ce que tu as fait. Tu es parti de la conclusion « Aubrac n’a pas trahi » (ce qui est certainement vrai), donc il me faut un autre coupable, donc c’est Hardy. Utilisation pour le prouver de la méthode décrite plus haut et hop ! le tour est joué, je peux passer à autre chose. Sauf qu’encore une fois rien n’est démontré puisque qu’à la base de tout cela n’ont été considérés comme acquis que des éléments invérifiables. Et ça, je dirais aimablement que ce n’est pas du bon sens. C’est dommage.
Maintenant comme tu le dis, chacun pourra mesurer ma cohérence.
Bonne journée à tou(te)s.
JRG |