Mais l'image a perduré, et cette idée que des espions pouvaient faire partie des élites civiles et militaires a stimulé les imaginations - voir ainsi en Grande-Bretagne la regrettable controverse sur le Cinquième Homme de Cambridge, dans laquelle ont été accusés ou soupçonnés (à tort) divers haut-responsables britanniques. Ce qui, à mon sens, a rejailli sur le domaine des études de la Deuxième Guerre Mondiale : si les Soviétiques possédaient des "super-traîtres" au sein des institutions des pays-membres de l'OTAN, il en avait sans doute été de même pendant la guerre. Certains écrivains trahissent même leur anxiété à l'idée que Werther puisse encore être en activité à cette époque, qu'il se terre dans la Bundeswehr ou dans les bureaux du Bundesnachritensdienst...