Bonsoir,
A propos de cette poignée d'hommes ne marchant pas derrière Pétain, je me pose cette question, prenaient-ils leur décision de ne plus suivre le Maréchal par rapport à la capitulation ordonnée par ce dernier et considérée comme un acte détestable ou bien sentaient-ils immédiatement qu'une collaboration découlerait par la force des choses de l'armistice ?
Il existait des gens comme Frenay qui n'imaginaient pas le vainqueur de Verdun comme un vassal d'Hitler, pour eux la capitulation était désespérante mais malgré tout, ils attendaient beaucoup de Pétain, ce grand-père protecteur, ce bouclier qui ne pouvait avoir ordonné la fin des hostilités que pour éviter le massacre des fils de France et qui ne manquerait pas le moment venu de poignarder les nazis dans le dos.
Au fait, peut-on trouver des différences entre le Pétainisme et le Maréchalisme ?
Jacques vous dites que "Frenay n'était pas Pétainiste", évidemment cette idée se défend, mais n'empêche que dans l'un de ses textes manuscrits en 1940, Frenay termine par "Puisse le Maréchal vivre assez longtemps pour assister au couronnement de notre oeuvre."
Enfin voici une citation assez subtile, Frenay aurait-il pu rendre un tel hommage au Maréchal pour une simple croyance en l'homme ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une véritable adhésion à l'idéologie de Pétain et de sa personne ?
Et il y a des gens comme Daniel Cordier, malgré leur appartenance à l'extrême droite, ils ne pouvaient se résigner et accepter la défaite et donc suivre Pétain cet "homme-culte" qui à leur sens, trahissait la Patrie.
Par conséquent leur haine à l'encontre des Allemands les poussait par la même occasion à la Résistance contre Vichy qui n'apparaissait que comme un satellite de l'occupant.
Finalement cette extrême droite française se scinde en deux catégories, celle qui accueille Pétain comme "une divine surprise" et l'autre qui ne croit plus un instant en sa personne.
Cordialement.
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