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Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
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La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
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Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
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Police judiciaire - PJ - France |
Police municipale - PM - France |
- | (1899-1944) Normalien, Pucheu opta pour le journalisme économique. En 1926, il devint directeur des ventes du Comptoir sidérurgique de France pour ensuite occuper plusieurs fonctions d'administrateur de sociétés au sein du groupe financier Worms. Croix-de-Feu jusqu'en février 1931, il adhère au PPF de Doriot jusqu'en 1939. Durant la guerre, il occupe successivement les postes de Secrétaire d'Etat à la Production industrielle, puis Secrétaire d'Etat de l'Intérieur et enfin ministre de l'Intérieur jusqu'au retour de Laval le 18 avril 1942. En disgrâce, Pucheu rejoint le Maroc le 9 mai 1943. Malgré un sauf-conduit de Giraud, il sera placé en résidence surveillée. Tenu responsable notamment de la désignation des otages fusillés le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, il sera condamné à mort le 11 mars 1944 par le tribunal militaire d'Alger et exécuté le 20. Biographie de Pierre Pucheu
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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Dans ce texte :Les Policiers français sous l'occupationJean Marc BerlièreFruit d'un important travail de dépouillement des archives de l'épuration conservées dans les sous-sols du ministère de l'Intérieur et de la Préfecture de Police, cet ouvrage affiche l'ambitieux dessein de mettre en lumière la place et le rôle des policiers sous l'Occupation, notamment en matière de maintien de l'ordre, de répression et de collaboration. Sans doute n'y parvient-il que partiellement, lorsqu'on avise combien les auteurs, fort talentueusement par ailleurs, font une place de choix au sort des gardiens de la paix non pas tant durant la guerre qu'à l'" heure des comptes ". Plus sévèrement épurée à la Libération qu'on ne pourrait l'imaginer, la police offre cependant une image plus contrastée de ses responsabilités, lesquelles varient selon les individus, les services ou la nature de leurs missions. Ce n'est pas peu dire que la police, à Paris en particulier, a obéi sans faillir aux ordres de Vichy ou aux injonctions allemandes, qu'elle mit à profit le contexte des années noires pour régler sourdement ses comptes avec elle-même, promouvoir hâtivement des fonctionnaires plus zélateurs que compétents ou en disgracier d'autres, pourtant exemplaires mais jugés peu fiables ou trop " républicains ". On doit, au passage, regretter l'absence de prise en compte du travail quotidien des policiers, aspect pourtant décisif au regard du sujet évoqué et fort révélateur des pratiques policières durant cette période.
Indépendamment de ces réserves, il apparaît que bien des policiers, du modeste argousin aux principaux responsables, ont su se soustraire aux ordres de la hiérarchie ou de l'occupant, résister individuellement ou collectivement. Si Vichy s'est doté d'instruments répressifs d'une redoutable efficacité - les Brigades spéciales en particulier - et a su mettre au pas des services plus traditionnels sous l'impulsion notable de Pierre Pucheu et de ses séides, l'institution policière, non moins tardivement que d'autres pans de la société française, a su sortir de cette " zone grise " où l'attentisme le disputait à l'obéissance loyale envers un État français dont elle était partie intégrante. Son rôle dans la Libération de la France et le retour à l'ordre face aux débordements ou aux règlements de comptes sommaires ne doit cependant pas occulter celui, beaucoup plus sombre, d'une police en voie d'épuration où les bassesses, les accusations mensongères et les pressions furent légion - et bien peu glorieuses.
Finalement, des policiers sous l'Occupation, le rôle n'est intelligible qu'à la lumière de l'épuration, l'une et l'autre appartenant à une indissociable séquence de notre histoire. À tout engagement répond nécessairement son jugement, du moins est-ce l'angle d'attaque privilégié par les deux auteurs
( Source : Parutions.com )
Table des matières
Introduction : A l'historien reste la tâche de comprendre.
1. Vichy, polices et policiers.
2. 1944. Épurer la police ? Qui et comment ?
3. L'élite de la police judiciaire, les « Brigades du Tigre », dans la tourmente.
4. Compromissions au 36, quai des Orfèvres.
5. Les Renseignements généraux de la préfecture de police.
6. « Les spécialités encombrantes » de la Sûreté nationale et des « brigades du Tigre »
7. La police municipale parisienne dans la lutte anticommuniste.
8. Escalier F, premier étage, bureau 205 : Sous-direction des étrangers et des Affaires juives.
9. Les « mangeurs de Juifs ».
10. Deux poids, deux mesures ?
11. L'heure des comptes : bilan d'une épuration oubliée.
Conclusion : Aurait-on « la police qu'on mérite » ? |