Décryptage du forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 

L'Indochine sous Vichy - Sébastien Verney
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Bastien (Lydie)
-

Maîtresse de René Hardy.


Collaboration - Vichy
-

Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes sous Vichy.

- PPF : Parti Populaire Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de Paris"

- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène Deloncle)

- CSAR : Comité Secret d'Action Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse: "La Vie nationale".

- RNP : Rassemblement National Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".

- La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse: "Le Francisme".

- PFNC : Parti Français National Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays Libre".

- La Ligue française (Pierre Constantini) - organe de presse: "L'Appel".

- Le Front franc (Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".

- Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La Tempête".

- Le Groupe Collaboration (Alphonse de Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".


Decoux (Jean) - France
-

Jean Decoux est né a Bordeaux le 5 mai 1884.
Il est admis a l'école navale en 1907 à 17 ans. Il en sort en 1903, 19° sur 82. Il est un jeune aspirant de 2° classe.

Le 5 octobre 1904, il est aspirant de 1ère classe alors qu'il se trouve sur le croiseur Le Gatinat. En 1905, il embarque sur le croiseur Le Protet. Toujours très bien noté, il est enseigne de vaisseau le 5 octobre 1906 et se trouve sur le cuirassé Desaix en 1907. De 1909 à 1910 sur Le Patrie, la cannonière Surprise de 1911 à 1912 et le torpilleur d'escadre Hoche en 1913.

Lieutenant de vaisseau, le 5 octobre 1913, il commande alors le sous-marin Volta de 1914 à 1916. Il est au ministère de la marine entre 1917 et 1918 et est alors fait chevalier de la légion d'honneur, le 14 juillet 1917.Au commande de la cannonière Gracieuse de 1918 à 1919. Il rejoint ensuite l'école supérieure de la marine de 1919 à 1921. Il se trouve être capitaine de corvette a partir du 19 octobre 1920 puis il commande l'aviso Liévin de 1921 à 1922. Il est capitaine de frégate, le 24 avril 1923. Puis il épouse Suzanne Humbert le 19 mai 1923. Au service historique de la marine en 1923 puis à l'état-major en 1924. Il est aux commandes de l'aviso Cassiopée en 1925-1926 puis est officier de la légion d'honneur en 1926. Ministère de la marine, en 1927-28 ou on le retrouve adjoint du directeur du personnel militaire. Il devient capitaine de vaisseau en 1929. L'année suivante, il commande le croiseur Primauguet de 1930 à 1931. Etat-major de la marine des 1931, sous chef puis chef de la section d'étude des armements navales. Il est conférencier à l'école des sciences politiques en 1935 puis contre-amiral le 18 février 1935 et au ministère de la marine jusqu'en 1936 ou il est commandeur de la légion d'honneur, le 2 juillet. Il commande la 3° division de croiseurs en 1937-1938.

Il est nommé, le 19 janvier 1939, commandant en chef des forces navales en Extrême-Orient; il est vice amiral le 11 avril puis vice amiral d'escadre le 12 mai.Gouverneur général de l'Indochine, le 25 juin 1940, en remplacement du général Catroux. Il est grand officier de la légion d'honneur, le 1° juillet 1941.Haut commissaire de France dans le pacifique, le 19 décembre 1941. Le 6 janvier 1944, mort de son épouse dans un accident d'automobile. Elle est inhumée au couvent de filles de la charité de Saint-Vincent de Paul à Dalat ou elle se trouve toujours.

Le 9 mars 1945, c'est la fin de l'Indochine Française et placement en résidence jusqu'à son retour en métropole le 1° octobre 1945. Hospitalisé au Val de Grâce puis à Frênes, il est arrêté pour être traduit devant la haute-cour de justice. Le 3 mai 1946 par décret, il est révoqué sans pension. Il finit par obtenir le non lieu par décret le 3 mai 1949 avec effet le 6 juin 1949. Il sera réhabilité légalement le 4 novembre 1951 après parution au journal officiel. Il récupérera tous ses droits, titres, pensions ou décorations avec effets rétroactifs...

Il se remarie en octobre 1949, avec Marguerite Baehme mais elle décèdera en 1955. Tentative politique avec la création de l'Union des Nationaux et Indépendants Républicains (UNIR) de Jacques Isorni. Il meurt à Paris, le 20 octobre 1963. Ses obsèques ont lieu à la cathédrale Saint-Louis des Invalides en présences, entre autres, du Maréchal Juin et du général Weygand.

source: L'amiral Jean Decoux; le dernier gouverneur de l'Indochine de 1940 à 1945, Jacques Decoux; ALPE, 2009.
(Merci à Laurent Boussaton)


Gaulliste - France libre
-

Appellation péjorative des Français Libres
Jamais les Français Libres ne se dénommaient ainsi en parlant d'eux. Cette expression est une "invention de la propagande Allemande" écrit le général de Gaulle "qui tend à nous confondre avec ces anciens partis politiques qui portaient le nom de leurs chefs, "doriotistes ou "paul-fauristes" d'avant guerre." (dans "La 1ère DFL" du général Yves Gras)
JGh


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Seconde Guerre Mondiale - SGM
-

Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.


Vietnam
-

Le mot Vietnam (le sud des Viet) désignait le royaume qui s'étendait au XIXe siècle de la porte de Chine à la pointe de Ca Mau. C'est ainsi que l'empereur Gia Long avait baptisé son pays. Les monarques qui le précédèrent l'appelaient Dai Viet (le grand Viet). Ming Mang, qui succéda à Gia Long en 1820, renomma le pays Dai Nam (le grand sud), mais cette appellation n'arriva pas à supplanter la précédente dans l'usage courant. Les Français utilisèrent le mot An Nam (sud pacifié) que les Chinois employaient couramment pour rappeler que "pendant mille ans, le Nan Yue (Nan Viet ou Viet du sud) fut une marche méridionale du Céleste empire". En reprenant cette appellation, les Français signifiaient qu'ils succédaient au "suzerain" précédent, d'autant que le roi Tu Duc avait fait appel à l'empereur de Chine contre les Français. Les nouveaux maîtres firent plus en réduisant le royaume d'Annam à la portion congrue: la partie centrale du royaume. Le nord et le sud, baptisés respectivement Tonkin et Cochinchine, furent soustraits à l'autorité (toute théorique) du monarque "protégé".
(Définition de Pierre Brocheux extraite du livre de Marc Ferro: "Le livre noir du colonialisme"). (LB)

Dans ce texte :

L'Indochine sous Vichy

Entre Révolution nationale, collaboration et identités nationales 1940-1945

Sébastien Verney

Quatrième de couverture

Hanoi, juin 1940. La nouvelle de la fuite du gouvernement à Bordeaux, puis de l'humiliant armistice du 22 juin résonnent comme un coup de tonnerre dans la possession française d'Indochine. Se présente alors un formidable défi pour les autorités coloniales : comment assurer, à plus de 12 000 kms d'une métropole assommée par la défaite, le maintien de la colonie, tout en résistant aux prétentions impériales du Japon, redoutable allié de l'Allemagne ? Face à une contestation locale, nationaliste, communiste, japonaise et à la menace de sécession de l'empire que fait courir la dissidence gaulliste, le régime de Vichy apparaît comme l'emblème d'un pouvoir légal, il reste garant de stabilité aux yeux des autorités coloniales. C'est ainsi que l'Indochine, sous la direction de son gouverneur général, l'amiral Decoux, devient de 1940 à 1945 le laboratoire d'une Révolution nationale destinée à créer cet "homme nouveau" que vante le nouveau régime. Jouant aux apprentis sorciers, les autorités françaises instaurent une politique de collaboration avec le Japon en guerre et une politique identitaire et raciale novatrice pour les populations colonisées. Si les autorités pensent contrôler l'Indochine, dans les faits ces deux politiques creuseront le tombeau du colonialisme français et pèseront lourdement sur l'avenir de la péninsule en 1945. Résultat d'un travail de plusieurs années en Asie du Sud-Est, éclairé par des archives nouvelles, françaises mais également vietnamiennes, cambodgiennes et laotiennes, ce livre ouvre de nouvelles pistes de réflexion sur la Seconde Guerre mondiale. Plus qu'une simple parenthèse, voici un pan essentiel de l'histoire méconnue des pays indochinois, mais aussi de l'histoire française pendant les années noires.

L'auteur: Sébastien Verney est docteur en Histoire et professeur d’histoire-géographie. Il a vécu au Viêt Nam de 2003 à 2007 et travaillé à l’école française Colette à Hô Chí Minh-ville (ex Saigon). Ses recherches portent sur l’histoire du colonialisme, du patrimoine et des transfuges entres civilisations colonisées et colonisatrices.

Présentation critique

La lecture de ce livre m'a laissé un mélange d'immense intérêt et de frustration. Dans cet océan de littérature coloniale, ce n'est pas tout les jours que l'on tombe sur un vrai livre d'historien, un historien qui incontestablement, a épluché de multiples archives. Il fallait bien que quelqu'un le fasse, Verney l'a fait, et l'on ne s'étonnera pas de savoir qu'il s'agissait d'un travail de thèse. La frustration pouvait être prévue dans l'ambiguité du titre, L'Indochine sous Vichy est centré sur les rapports entre l'administration coloniale de Decoux et la maison mère de Vichy et ne va traiter que très épisodiquement l'Indochine pendant la période 1939-1945. J'aurais préféré que l'auteur publie sa thèse en l'état où il l'a rendue au jury et gratifie le lecteur d'un travail de synthèse. Ce n'est malheureusement pas dans le premier chapitre de ce livre que l'on trouvera une présentation claire de la situation de l'Indochine française en 1939. Il faut se faire à l'idée que l'auteur suit le fil des archives qu'il est allé chercher et non celui d'une problématique propre aux pays, Vietnam, Cambodge et Laos, qui forment l'entité indochinoise. Il en découle l'impression malheureuse que l'auteur ne s'intéresse pas vraiment à ces pays, ce qui est étrange pour quelqu'un qui a vécu cinq années au Vietnam. On parle donc beaucoup plus dans ce livre de juifs que de Hmongs ou de Jaraïs. En terminant ce livre, on ignore tout de la colonisation dans la colonisation, celle des postes subalternes de l'administration par les « Annamites », cette sous-colonisation qui structure pourtant durablement cette partie de l'empire français.
En marge de cette frustration, j'ajouterai que je n'adhère pas à la sollicitation de l'histoire qui consiste à lire certains développements de l'histoire de la colonisation à la lumière des thèmes supposés de Vichy, alors que bien évidemment Vichy n'a pu que perpétuer le projet colonial français qui pèse quand même autrement plus lourd dans l'Histoire que le simple épisode de Vichy dont l'auteur fait quand même ressortir que son impact a été considérablement amoindri par la distance. Ainsi, précédant l'hypertrophie de la question juive, l'auteur s'étale sur l'œuvre scientifique du mèdecin Pierre Huard, la réduisant à des théories racialistes de bas-niveau, et ici, non seulement, l'auteur sort de son sujet puisque les travaux de Huard sont bien antérieurs à l'avènement de Vichy, mais il se prive de toute mise en perspective, à savoir, l'ensemble de l'œuvre de Huard et la place de la recherche scientifique dans l'Indochine française.
Une dernière frustration: pour ceux qui s'intéressent à l'histoire du Laos et qui auraient constaté que le livre de référence de Stuart-Fox contenait bien peu d'informations sur la période 39-45, il ne trouveront dans le livre de Verney rien d'autre que des références à Stuart-Fox.
Laissons maintenant les frustrations et remercions l'auteur pour son travail de fourmi qui nous apporte une foultitude d'informations, par exemple, sur l'Indochine des camps, où l'histoire de Vichy rejoint l'histoire coloniale tout court.

 

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.09 s  3 requêtes