le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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- | Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).
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Dans ce texte :Clandestins de la libertéLigne de démarcation et frontière suisse 1940-1944André bessonCertains chercheurs, historiens ou journalistes, ont cette louable tendance à aller chercher les témoignages au plus près de la source. C'est le cas dans ce livre, par exemple avec le résistant Michel Hollard (réseau "Agir"), l'homme qui sauva Londres. Aussi avec ceux et celles qui ont connu les passeurs.
Quatrième de couverture
André Besson raconte dans ce livre, à partir de témoignages authentiques, ce que furent les passages aventureux de la Ligne de démarcation et de la frontière franco-suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Imposée par les autorités allemandes le 22 juin 1940 lors des accords d'armistice, la nouvelle frontière partageant la France en deux partait de la frontière suisse pour traverser notamment le Jura, l'Ain, la Saône-et-Loire, l'Allier, le Cher, la Vienne, la Charente, la Dordogne, la Gironde et les Landes pour aboutir aux Pyrénées.
André Besson est l'un des rares historiens à avoir rencontré au cours de sa carrière de nombreux passeurs qui aidèrent les milliers d'Alsaciens, de Lorrains, de prisonniers évadés, de juifs, de résistants traqués par la Gestapo à rejoindre la zone libre ou la Suisse. Il rend dans Clandestins de la liberté un émouvant hommage à ces héros anonymes qui ont sauvé l'honneur de la France.
André Besson, romancier, historien, biographe, scénariste, est lauréat du prix de l'Académie française et de nombreux autres prix littéraires. Plusieurs de ses ouvrages ont été traduits en langues étrangères et adaptés par les grandes chaînes de télévision françaises et européennes.
Avant-propos
Combien furent-ils, dès la fin du mois de juillet 1940, à se lancer dans la périlleuse aventure des passages clandestins de la Ligne de démarcation et de la frontière franco-suisse ? Sans doute seulement quelques dizaines, car à cette époque il n'était pas facile pour ceux qui avaient en charge une famille, une vie sociale organisée, de braver les ukases du vainqueur triomphant. Pourtant, un petit nombre de femmes, d'hommes courageux osèrent quitter la nuit, plusieurs fois par semaine, la quiétude de leur foyer pour affronter les dangers des patrouilles allemandes souvent accompagnées de chiens féroces. Tous m'ont tenu le même langage : « ... On ne pouvait pas rejeter les malheureux qui venaient frapper à notre porte ! » m'ont-ils dit. Ils étaient paysans, ouvriers, artisans. Ils habitaient des localités proches des lieux de passage. Ils connaissaient les gués des rivières, les chemins forestiers, les sentiers de la contrebande dans la montagne. « Il fallait bien aider les réfugiés bloqués dans le sud de la France à rentrer chez eux dans le nord, les prisonniers évadés à rejoindre la zone libre, les Juifs à échapper aux griffes des nazis... » Ils m'ont raconté simplement leur histoire, sans forfanterie, en ignorant tous qu'ils avaient écrit une des plus belles pages de la Résistance française contre l'occupant.
Dès 1948, j'ai commencé à enregistrer les émouvants témoignages de ces modestes héros. En des temps où personne, parmi les autorités civiles ou militaires, ne s'intéressaient à eux. Une époque d'immédiate après-guerre où nul ne parlait encore du « devoir de mémoire ». Je savais déjà pour ma part le sens de cette belle expression. Je pressentais que si je ne recueillais pas les souvenirs souvent dramatiques de ces passeurs clandestins, leurs actes courageux seraient à jamais perdus dans les dédales oublieux de l'Histoire.
Je suis fier et heureux de rendre dans ce livre un fervent hommage au courage de ces femmes, de ces hommes aujourd'hui encore souvent méconnus qui ont contribué, à leur façon, à sauver l'honneur de la France.
André BESSON |