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Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Combat - Résistance (France)
-

L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")

Dans ce texte :

L'ultimatum de Francis Deleu le mercredi 26 novembre 2003 à 16h38

Bonsoir,

Pour y voir plus clair, je propose de reproduire in extenso le texte de l'ultimatum adressé par l'amiral Somerville à l'amiral Gensoul.

Le 3 juillet 1940, vers 8 heures 15, le pli scellé qui contient les propositions de l'amirauté britannique est remis à Gensoul.

**** Le gouvernement de Sa Majesté m’a ordonné de vous informer de ce qui suit :
Il n’a accepté que le gouvernement français approchât le gouvernement allemand que sous la condition, si l’armistice était conclu, que la flotte française serait envoyée dans les ports britanniques, pour empêcher qu’elle tombe entre les mains de l’ennemi. Le Conseil des ministres (français) a déclaré, le 18 juin, juste avant de capituler sur terre, que la flotte française viendrait se joindre à la force britannique ou se saborderait.
Tandis que le présent gouvernement français considère peut-être que les termes de ses armistices avec l’Allemagne et avec l’Italie avec ces engagements, le gouvernement de Sa Majesté, d’après l’expérience du passé, estime impossible de croire que l’Allemagne et l’Italie ne s’empareront pas, à tout moment qui leur conviendra, des navires français pour les utiliser contre le gouvernement britannique et ses alliés. L’armistice italien prescrit que les navires français retourneront dans les ports métropolitains ; et, d’après l’armistice avec l’Allemagne, la France est tenue de fournit des unités pour la défense côtière et pour le dragage des mines.
Il nous est impossible, à nous qui avons été vos camarades jusqu’ici, de laisser tomber vos beaux navires aux mains de l’ennemi allemand ou italien. Nous sommes déterminés à combattre jusqu’à la fin, et, si nous sommes vainqueurs, nous déclarons solennellement que nous restaurerons la France dans sa grandeur et dans son indépendance. Dans cette intention, nous devons être certain que les meilleurs navires de la flotte française ne seront pas en même temps employés contre nous par l’ennemi commun.
Dans ces circonstances, le gouvernement de Sa Majesté m’a donné l’ordre de demander à la flotte française actuellement à Mers El-Kébir et Oran de se conformer à l’une des attitudes suivantes :

a) Appareillez avec nous et continuez à combattre pour la victoire contre les Allemands et les Italiens.
b) Appareillez avec équipages réduits sous notre contrôle vers un port britannique ; l’équipage réduit sera rapatrié aussitôt qu’il sera possible. Si l’une ou l’autre de ces alternatives est adoptée par vous, nous restituerons vos navires à la France à la fin de la guerre, ou bien nous paierons pleine compensation s’ils sont endommagés entre temps.
c) Alternativement, si vous vous sentez tenus de stipuler que vos navires ne peuvent être employés contre les Allemands, ou contre les Italiens, parce que cela pourrait rompre l’armistice, alors conduisez-les, avec équipages réduits, vers un port français des Indes occidentales, par exemple, la Martinique, où ils pourront être désarmés à notre satisfaction, ou peut-être confiés aux Etats-Unis et rester en sécurité jusqu’à la fin de la guerre, les équipages étant rapatriés.

Si vous refusez les offres ci-dessus, avec un profond regret, je dois requérir de saborder vos navires dans un délai de six heures. En définitive, faute de ce qui précède, j’ai les ordres du gouvernement de Sa Majesté d’employer telle force qui sera nécessaire pour empêcher vos navires de tomber en des mains allemandes ou italiennes.****

Quelle est la réaction de l’amiral Gensoul ? A 8h.45, il envoie l’Amirauté française le télégramme suivant :

**** Amiral Dunkerque à l'Amirauté française:
Forces britanniques comprenant 3 cuirassés, 1 porte-avions, croiseurs et torpilleurs devant Oran. – Ultimatum envoyé : coulez vos bâtiments délai six heures ou nous vous y contraindrons par la force. – Réponse : Bâtiments français répondront à la force par la force.****

En retournant ce télégramme dans tous les sens, j’ai toutes les difficultés à comprendre l’attitude de l’amiral Gensoul : une information tronquée adressée à l’Amirauté, pas la moindre place à la négociation, une détermination à en découdre avec les Anglais sans même attendre une réponse de sa hiérarchie. Et surtout, connaissant l'issue du combat, le refus de se saborder - qui ne contrevenait pas aux conventions d'Armistice - et qui aurait permis d’épargner la vie de plus de 1.300 marins.

Bien cordialement,
Francis.

Sources des documents (ultimatum et télégramme): Benoist-Méchin "Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident" - Tome 3.

*** / ***

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