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Paroles de Poilus - collectif
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Paroles qui interpellent ? de Francis Deleu le samedi 15 novembre 2003 à 16h26

Bonsoir,

Alors que sur le front, chaque jour par milliers, la mort fauche les soldats, à l'arrière, la vie poursuit son cours dans l'indifférence générale comme si de rien n'était. C'est du moins l'impression qu'en garde de nombreux soldats des deux bords.
Gaston Biron, seul fils d'une famille de sept enfants, avait 29 ans en 1914. Interprète de profession, la guerre a fait de lui un soldat du 21e bataillon de chasseurs à pied. Presque chaque jour, il écrit à sa mère. Depuis deux ans il attend en vain une permission qui ne venait pas. Enfin en juin 1916, il obtient 6 jours de permission. Grande est sa déception comme en témoigne cet extrait de lettre écrite peu de temps après son retour au front.

***** Mercredi 14 juin 1916
Ma chère mère,
Je suis bien rentré de permission et j'ai retrouvé mon bataillon sans trop de difficultés. Je vais probablement t'étonner en te disant que c'est presque sans regret que j'ai quitté Paris, mais c'est la vérité. Que veux-tu, j'ai constaté, comme tous mes camarades du reste, que ces deux ans de guerre avaient amené petit à petit, chez la population civile, l'égoïsme et l'indifférence et que nous autres combattants nous étions presque oubliés, aussi quoi de plus naturel que nous-mêmes, nous prenions l'habitude de l'éloignement et que nous retournions au front tranquillement comme si nous ne l'avions jamais quitté? [...] ... quelques-uns se sont montrés franchement indifférents, d'autres sous le couvert d'un accueil que l'on essayait de faire croire chaleureux, m'ont presque laissé comprendre qu'ils étaient étonnés que je ne sois pas encore tué. [...] *****

Gaston Biron, blessé le 8 septembre 1916, meurt le 11 septembre à l'hôpital de Chartres.

Fracture sociale entre les soldats du front et les civils de l'arrière? Fraternité d'armes? Sentiments de culpabilité d'être des "survivants" alors que tant d'autres sont tombés sur le champ de bataille. Ces accents à la fois pathétiques et désabusés se retrouvent également chez Erich Maria Remarque (A l'ouest rien de nouveau).

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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