le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Waffen SS - Allemagne nazie |
- | Section de protection de l'armée. Unités combattantes de la SS (Voir SS).
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SA - Sturmabteilung - Allemagne nazie |
- | Section d'assaut. Les SA constituaient les troupes de choc du NSDAP (parti nazi)formées en 1921 par Ernst Röhmer. Les SA jouent un rôle essentiel dans le putsch de la Brasserie en novembre 1923 ainsi que dans les combats de rue pour la prise du pouvoir par Hitler. Peu après la Nuit des longs couteaux, en 1934, Hitler se débarasse des principaux chefs SA devenus dangereux pour lui.
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- | Pour les distraits!
SA signifie également "Société Anonyme"... des fois où!
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SR - Service de Renseignements - France libre |
- | Créé et dirigé par le colonel Passy, le SR deviendra le BCRAM (Bureau Central de Renseignements et d'Action Militaire), précurseur du BCRA.
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SR - Parti socialiste révolutionnaire - Union soviétique |
- | Parti socialiste révolutionnaire. Créé en 1902, le Parti socialiste révolutionnaire se réclame des traditions populistes du mouvement révolutionnaire russe. Plus proche du monde paysan que du monde ouvrier, le SR entrera en conflit avec le parti de Lénine.
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SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie |
- | "Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".
A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.
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Dans ce texte : Willi Gautschi à propos de la ligne Masson-Schellenberg de René CLAUDE le jeudi 30 octobre 2003 à 13h43
Bonjour,
Je me suis procuré l'imposante et semble-t-il incontournable biographie critique du Général Guisan que Willi Gautschi publia en 1989 pour la version originale (allemand) et en 1991 pour la traduction française. (Ed. Payot/Histoire)
De l'avis général, cette somme est la première étude réellement critique du rôle du commandant en chef de l'armée suisse pendant la Seconde guerre mondiale. (C'est le sous-titre de la biographie)
Concernant la ligne Masson-Schellenberg, le chercheur lui a réservé un chapitre qui est une synthèse dense à partir des rapports, des journaux (celui de Barbey, entre autres) et des fonds privés d'officiers du SR versés aux archives fédérales.
A partir des contacts "chaleureux" établis dès 1941 entre l'officier SS Eggen et le fils de Guisan, Henry, (le prénom du Général s'orthographie Henri) dans le cadre d'affaires commerciales - le fils Guisan agissant comme intermédiaire dans la vente de baraques en bois à la Waffen SS pour le front de l'Est et/ou pour les camps de concentration, là ce n'est pas très clair dans le compte-rendu de l'historien (*) - Gautschi reconstitue l'histoire de ces relations secrètes.
Les affaires de Guisan fils n'étaient pas illégales mais posaient des questions déontologiques sérieuses. Quand le Général Guisan en fut informé, il pria son fils de se retirer immédiatement du conseil d'administration de la firme Extroc SA et lui interdit à l'avenir d'autres activités de ce genre.
Mais le contact était établi. Eggen était un proche d'Himmler et de Schellenberg. Guisan fils avait déjà mis au courant le capitaine du SR suisse Paul Meyer de son contact dans la SS. Meyer en parla à son tour à Masson qui vit de suite les avantages d'une telle ouverture.
Masson informa Barbey , chef de l'état-major particulier de Guisan. Et Guisan donna son feu vert, sans en avertir les représentants du pouvoir politique, ce que Willi Gautschi estime être une initiative risquée.
Voilà, résumées, les conditions à l'origine de cette relation entre Masson/Guisan et Schellenberg.
Ce chapitre passionnant nous apportera peut-être de nouveaux éléments afin de mieux comprendre les motivations respectives des visiteurs secrets.
A suivre...
RC
(*) Page 499, W. Gautschi écrit : "Eggen, qui revêtait en même temps le grade de Hauptsturmführer SS. s'était rendu en Suisse pour négocier la livraison de "2'000 baraques pour le front de l'est", une affaire où il en allait de 22 millions de francs. Puis, à la page suivante, il ajoute : "Quant à l'affectation des baraques de bois livrées aux Waffen SS, les intermédiaires et les fournisseurs pouvaient à peine ignorer, car on était déjà fixé à cette époque, même en Suisse, sur l'existence des camps de concentration." *** / *** |