Décryptage du forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 

Le nazisme des origines à 1945 - Enrique León et Jean-Paul Scot
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Nuit de Cristal - Allemagne nazie
-

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, le point culminant d'une première vague de persécutions des Juifs fut atteint avec le grand pogrom organisé sur tout le territoire du Reich allemand, au lendemain de la tentative d'assassinat de l'ambassadeur allemand à Paris par un jeune juif souhaitant attirer l'attention sur le sort des réfugiés.
"Cristal"? Par référence aux milliers de vitres brisées des établissements tenus par les Juifs.

-

La "Nuit de Cristal" est organisée par les autorités allemandes (Goebbels, Heydrich); 7.500 magasins sont pillés et saccagés; 267 synagogues sont saccagées et incendiées; il y a quelques viols; on estime le nombre des meurtres à un peu plus de 90; il y a 30.000 arrestations et internements (à Dachau, Buchenwald, Sachsenhausen).Les sommes versés par les compagnies d'assurance pour réparer les dommages causés sont confisquées ( 5 millions de mark rien que pour les vitres et vitrines...); la communauté est taxées d'une amende collective d'un milliard de mark.
La "Nuit de Cristal" est bel et bien un pogrom et un pogrom d'état.

-

Je suis d'autant plus d'accord avec cette formulation que, dans mon souvenir, on dit aussi "Staatspogrom", c'est-à-dire précisément "pogrom d'état", pour désigner ce qui est appelé par ailleurs la "Kristallnacht" ou "Reichskristallnacht".
En tout cas, le terme "Novemberpogrom" est couramment employé dans les milieux juifs (et pas uniquement eux).


pogrom
-

En Europe de l'est,un pogrom est l'ensemble des actes de violence exercés, dans un laps de temps relativement bref, par tout ou partie d'une population à l'encontre de sa composante juive. Il est soit spontané (et dans ce cas les autorités laissent faire), soit provoqué par les dites autorités (avec la participation de la police: manipulation par le biais des Cent Noirs par exemple; voire participation de l'armée:sotnias cosaques en particulier)
Entre 1880 et 1921, on recense environ 1.230 pogroms qui font 60.000 morts.
L'éventail des violences est assez large (et permet même d'établir un classement entre pogrom "majeur" et pogrom "mineur"):extorsion de fonds: pillage des biens meubles; saccage et incendie des échoppes, des magasins, des habitations; saccage et incendie des synagogues; "passages à tabac", actes de cruauté et de barbarie; viols et meurtres...

Voir aussi "Nuit de Cristal".


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Prologue à la Solution finale de Nicolas Bernard le mercredi 22 octobre 2003 à 18h04

Je crois, sans risque de me tromper, que l'intervenant susmentionné adoptait une définition du pogrom mettant l'accent sur le caractère spontané et chaotique de la chose - or, la Nuit de Cristal n'avait rien de spontané, et n'était certainement pas chaotique. Le fait a été démontré par Rita Thalmann & Emmanuel Feinermann ("La nuit de cristal", Robert Laffont, 1972). Hitler a minutieusement préparé son coup, afin de tester l'opinion allemande et l'opinion internationale face à un avant-goût de ce qu'il réservait aux juifs d'Europe.

L'année 1938 révélait en effet une montée de violence progressive (notamment par le biais des expropriations de synagogues, démolies pratiquement dans les heures suivant la notification). Hitler laissa les autorités locales s'impatienter, et se servit de Goebbels pour adresser ses directives aux sections du Parti qui s'en prirent, cette nuit là, aux Allemands de confession juive. Le rôle des services de sécurité de Himmler et Heydrich était d'encadrer le mouvement, voire le canaliser, le tempérer, ou dans d'autres cas l'encourager. Quant à Göring, il ferait payer après coup la facture aux juifs tout en s'efforçant de couvrir le Führer en cas de dégoût national et international. Les rôles avaient été répartis, l'opération était préparée depuis des mois.

Il semble que le Führer, outre de lancer Goebbels en première ligne, se servit également de Heydrich. Les SS privilégiaient en effet la politique d'émigration forcée : un surcroît de violence, lié à la ségrégation législative pratiquée depuis 1935, favoriserait les départs. Heydrich et Eichmann ne pouvaient dès lors qu'approuver la mesure prise... Ils seraient mis dans la confidence des véritables projets hitlériens bien plus tard.

Que la Nuit de Cristal fut un épisode d'une violence indicible, personne (sauf... vous savez qui*) ne le nie. Le déchaînement des Chemises brunes lâchées dans la nature urbaine a abouti à des atrocités innommables : destructions des synagogues, des magasins, tabassages, arrestations, internements forcés, humiliations diverses... Ce n'était certes pas le bain de sang de Baby Yar, mais à sa manière, et toutes proportions gardées, la Nuit de Cristal fut tout aussi terrible, car survenant peu de temps avant la guerre et alors que ce que l'on finirait par désigner de "machinerie du meurtre de masse" ne s'était pas encore lancée, avec son cortège d'Einsatzgruppen, de ghettos et de camps de la mort.

Le nombre de tués, au cours de cette Aktion, est fixé d'une trentaine à une centaine. En vérité, il fut bien plus important. Nombreux furent en effet les juifs à se suicider (par exemple, l'instituteur Felix David, 29 ans, et sa famille : son épouse Ruth, 27 ans, et ses deux fils, Benjamin, 2 ans, et Gédéon, né en 1938). Nombreux furent également les juifs arrêtés à mourir au cours de leur détention dans des camps de concentration (Dachau et Buchenwald) et autres cellules de la Sécurité d'Etat : de deux mille à deux mille cinq cent personnes (Thalmann & Feinermann, op. cit., p. 196).

L'ampleur des destructions commises, au vu et au su de tous, constitua un choc que l'on peut raisonnablement comparer à l'effondrement des deux tours du World Trade Center il y a deux ans. C'était bel et bien le judaïsme que les nazis incendiaient et humiliaient (nombre d'anecdotes le révèlent, les nazis visèrent particulièrement les religieux). Et quant à la "communauté" (sic) juive allemande, il était prévu de la terroriser, de laisser quelques civils se faire tuer - mais non de l'exterminer, pas encore.

* On trouve chez un négationniste bien connu, David Irving, la mention suivante (in "Goebbels: Mastermind of the Third Reich", Focal Point, Londres, 1996, p. 276) : "A l'aube du 10 novembre, 191 des 1.400 synagogues du pays avaient été détruites, près de 7.500 des cent-mille magasins juifs avaient eu leurs vitrines brisées. Trente-six juifs sur le demi-million que comptait le pays avaient été tués, et des centaines avaient été plus sévèrement battus." A la relativisation (le nombre de bâtiments détruits et de juifs tués étant confronté à des statistiques bien plus importantes) s'ajoute la falsification : 276 synagogues, peut-être même 520 (selon l'opposition social-démocrate allemande en exil) avaient été détruites et non pas 191, et les Chemises brunes ne s'étaient pas contentés de saccager les victrines des magasins attaqués...

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.08 s  3 requêtes