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Fritz Kolbe - Lucas Delattre
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Intelligence Service - IS - Grande-Bretagne
-

Service de renseignements britannique.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Secret Intelligence Service - SIS - Grande-Bretagne
-

Service secret britannique.


OSS - Office of Strategic Service - USA
-

Service de renseignements américain.


SR - Service de Renseignements - France libre
-

Créé et dirigé par le colonel Passy, le SR deviendra le BCRAM (Bureau Central de Renseignements et d'Action Militaire), précurseur du BCRA.


SR - Parti socialiste révolutionnaire - Union soviétique
-

Parti socialiste révolutionnaire. Créé en 1902, le Parti socialiste révolutionnaire se réclame des traditions populistes du mouvement révolutionnaire russe. Plus proche du monde paysan que du monde ouvrier, le SR entrera en conflit avec le parti de Lénine.

Dans ce texte :

L'OSS, le SIS et Fritz Kolbe de René CLAUDE le lundi 20 octobre 2003 à 21h00

Bonsoir,

Le dossier Kolbe-"Wood" fut transmis à la centrale OSS de Londres. David Bruce était le chef de l'agence en Angleterre : ne sachant trop comment traiter ce dossier, il le communique au Secret Intelligence Service (SIS) et c'est l'inévitable Claude Dansey, vice-directeur, qui s'en chargea en personne.
Dansey avait son réseau en Suisse et il détestait et méprisait Alan Dulles et ses collaborateurs de l'OSS qu'il traitait d'amateurs venus semer la perturbation en Suisse, domaine réservé du SIS !

Lucas Delattre : "Unanimement détesté de ses collaborateurs pour ses manières brutales et méprisantes, [Dansey] avait néanmoins une compétence reconnue sur tout ce qui relevait de l'Allemagne. Pour observer le Reich, il avait monté son propre réseau d'espionnage en Suisse avant la guerre ("l'organisation Z"). Le dossier qui lui fut remis par l'OSS comprenait quatre pages : deux sur la biographie de Fritz Kolbe et deux de télégrammes officiels allemands résumés en anglais, comme exemple de "matériel" proposé par Kolbe. (...) Il ne fallut que quelques jours ä Dansey pour exprimer une première expertise sur le dossier. Avis négatif, en attendant d'en savoir plus.(...) Dansey avait mélangé ses fiches (!) Il confondait Kolbe avec un de ses homonymes dont la description physique correspondait à peu près à la sienne. (...) La parole de Dansey avait du poids, et ce premier avis d'expert émis sur FritzKolbe troubla certainement les Américains.(...) il n'était pas mécontent, sans doute, de démontrer que les Américains, ces amateurs, étaient tombés sur un "os".
En réalité Dansey était furieux." (p.128-129)
Il était persuadé que Dulles était tombé dans un piège des Allemands.
C'est Kim Philby, alors numéro 2 du contre-espionnage à la section 5 du SIS qui fut chargé du dossier. Or, le chef de Philby, Cowgill, était lui vivement intéressé par "le potentiel de Fritz Kolbe". Mais, ainsi que Lucas Delattre l'écrit, "il ne souhaitait rien faire qui put indisposer ses supérieurs hiérarchiques. (...) Quant à Philby, qui travaillait déjà dans l'ombre pour les Soviétiques, il avait pour mission occulte d'informer le Kremlin de toute approche entre les Allemands et les Anglo-Saxons. Par lui, Moscou fut sans doute au courant, dès la fin du mois d'août 1943, de l'existence d'un diplomate allemand, en poste à Berlin, désireux de travailler pour les Américains." (p.130)

Les chefs du SR britannique ne pouvaient pas accepter l'idée qu'un petit fonctionnaire des Affaires étrangères mû par l'idéal et qui ne demandait que le remboursement de ses notes de frais pût être autre chose qu'un piège, un leurre des nazis ou alors un farfelu !
A Berne, Allen Dulles, lui, décide de ne pas laisser passer ce drôle d'oiseau arrivé de Berlin. La sincérité de Kolbe ne semble pas feinte : il est persuadé que seuls les agents animés par la passion ou la haine sont des agents réellement efficaces dans le guerre secrète. Dulles se méfiait de la vénalité de certains "correspondants" susceptibles de trahir leur employeur pour un plus gros cachet.
Delattre : "...Allen Dulles croyait à l'existence de "deux Allemagnes", une bonne et une mauvaise. (...) Avec un peu de chance, Fritz Kolbe appartenait à la "bonne Allemagne", encore fallait-il s'assurer de sa bonne foi grâce à une enquête approfondie." (p.131)

Un exilé allemand, Gero von Schulze-Gaevernitz, qui travaillait comme conseiller pour Dulles prit ses renseignements et aboutit au constat que l'homme qui avait introduit Kolbe auprès des Alliés, Kocherthaler, était quelqu'un de sincèrement antinazi.

Donc Kolbe revient de loin comme agent de l'OSS, si j'ose dire. Pour expliquer le rejet des Anglais de la légation en Suisse, Delattre écrit :
"Les Anglais se méfient beaucoup des offres secrètes (ou prétendues telles) venant d'Allemagne. Ils ont reçu des instructions très strictes du Foreig Office qui les a mis en garde contre les traquenards. Et puis les milieux diplomatiques anglais sont réticents par pincipe à l'égard de tout contact avec la résistance allemande. La raison en est simple : ils craignent que les Russes en fassent autant et cherchent à signer une paix séparée avec l'Allemagne, dans le dos des Anglo-Saxons." (p.110)

Bien cordialement,

René Claude

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.1 s  3 requêtes