le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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- | Nom de code du débarquement américain en Afrique du Nord ; le 8 novembre 1942, les soldats prennent pied au Maroc et en Algérie.
L'opération prévue d'abord sous le nom "Gymnast" fut rejetée par Churchill qui jugeait le terme vulgaire.
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AFN - Afrique Française du Nord |
- | Territoire de l'Empire français.
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Dans ce texte : Pragmatisme ! de Francis Deleu le lundi 15 septembre 2003 à 23h56
Bonsoir,
S'il est évident que l'administration américaine ne néglige jamais ses intérêts économiques, il est tout aussi évident que Roosevelt en lançant l'opération "Torch" répondait aussi aux demandes pressantes de Staline d'ouvrir un second front contre l'Allemagne. Ajoutons que Roosevelt était habité par la hantise de voir l'Afrique du Nord envahie par les troupes allemandes et la flotte française basculer dans le camp de l'Axe.
Roosevelt répéta à plusieurs reprises qu'il s'abstiendrait de reconnaître tout homme ou tout mouvement prétendant représenter la France et cela jusqu'au moment où la France libérée pourrait librement choisir ses dirigeants.
Robert Murphy relate que lorsqu'il fut envoyé en AFN, le président lui dit, très fermement et très solennellement: "Vous limiterez vos négociations avec les représentants français, au niveau local, aux préfets et aux militaires. Je ne veux aider personne à imposer un gouvernement au peuple français".
Le carte "Giraud" s'est imposée naturellement. Le général Giraud était considéré comme un fervent patriote, brillant militaire et - ce qui n'était pas sans importance aux yeux des diplomates américains - le seul officier supérieur qui, bien que fidèle au maréchal Pétain, n'avait pas prêté le serment de fidélité; enfin Giraud jouissait de l'estime des tous les milieux Nord-Africain, l'armée française en particulier. Raisonnablement, il était le seul capable, aux yeux de Américains, de rassembler sous son autorité l'ensemble de l'Afrique de Nord. Malheureusement, on ignorait encore que Giraud était un piètre politique, habité de prétentions démesurées. Nous y reviendrons mais rappelons que la nuit du débarquement, alors qu'on l'attendait à Alger pour prendre la tête de l'armée française, Giraud discutaillait encore à Gibraltar sur des points aussi ridicules que la nationalité du navire chargé de le conduire à Alger. La folle nuit du 7 au 8 novembre 1942, racontée par Murphy (et d'autres), n'a rien à envier aux avatars de la "7ème Compagnie".
Bien cordialement,
Francis. *** / *** |