le Glossaire de Francis a trouvé : Benamou (Georges-Marc) - Ecrivain |
- | passionné par les premiers résistants et chroniqueur de la fin du règne mitterrandien.
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Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
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La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
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Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
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Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | Charmante localité du Loir et Cher, proche de la vallée de la Loire et de ses châteaux et, en 1940, à la lisière de la ligne de démarcation entre la zone Nord occupée et la zone Sud dite libre.
Le 24 octobre 1940, Pétain y rencontra Aldof Hitler pour une vigoureuse poignée de main et une conversation à bâtons rompus. Quelques jours plus tard, le 30 octobre, Pétain proclama sur les ondes de la radio : "J'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration".
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Moulin (Jean) - Résistance (France) |
- | (Bézier 1899 - en déportation 1943)
Préfet à Chartres, il fut mis en disponibilité en juin 1940 par le gouvernement de Vichy.
À Marseille, il rencontra Henri Frenay et rejoignit Londres. Parachuté en zone sud en 1942, il fut chargé par le général de Gaulle de rassembler la Résistance française et constitua l'Armée secrète. Délégué général au Comité national français de Londres, il créa une administration de la Résistance et organisa les services communs à tous les mouvements et réseaux. Fondateur et premier président du Conseil national de la Résistance, qu'il réunit pour la première fois le 27 mai 1943 à Paris, il fut livré par trahison à Caluire, le 21 juin 1943. Torturé, il mourut au cours de son transfert en Allemagne le 8 juillet 1943.
[Source : Dictionnaire des personnages in La France en guerre, du Front populaire à la victoire 1943 - 1945 (Histoire de France illustrée), (s. dir. Ph. Masson), Paris : Larousse-Sélection du Reader's Digest, 1988] Compagnon de la Libération
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- | (1899-1944) Normalien, Pucheu opta pour le journalisme économique. En 1926, il devint directeur des ventes du Comptoir sidérurgique de France pour ensuite occuper plusieurs fonctions d'administrateur de sociétés au sein du groupe financier Worms. Croix-de-Feu jusqu'en février 1931, il adhère au PPF de Doriot jusqu'en 1939. Durant la guerre, il occupe successivement les postes de Secrétaire d'Etat à la Production industrielle, puis Secrétaire d'Etat de l'Intérieur et enfin ministre de l'Intérieur jusqu'au retour de Laval le 18 avril 1942. En disgrâce, Pucheu rejoint le Maroc le 9 mai 1943. Malgré un sauf-conduit de Giraud, il sera placé en résidence surveillée. Tenu responsable notamment de la désignation des otages fusillés le 22 octobre 1941 à Châteaubriant, il sera condamné à mort le 11 mars 1944 par le tribunal militaire d'Alger et exécuté le 20. Biographie de Pierre Pucheu
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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BCRA - Bureau Central de Renseignements et d'Action - France libre |
- | Services secrets de la France libre à Londres, dirigé par le colonel Passy.
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Dans ce texte : Les réseaux de "l'Atlantide" traversent deux Républiques de René CLAUDE le mardi 12 août 2003 à 23h13
Ce qui est troublant dans cette longue et inquiétante histoire des anciens des réseaux de Vichy qui parvinrent à surnager, voire pour certains à joliment prospérer sous deux Républiques, c'est que les animateurs de cette "Atlantide", de ce Vichy englouti - pour reprendre l'image pertinente de G.-M. Benamou - n'étaient pas des ultras de la collaboration, des fanatiques de l'antisémitisme et des exaspérés de l'antirépublicanisme, au contraire.
Un Papon, un Bousquet ne sont pas des proto-néo-fascistes ou des nazis français, mais des hommes d'appareil ( partis, administrations) et d'ORDRE surtout d'ordre.
François Mitterrand au cours de ses conversations avec l'auteur de "Jeune homme...", employait pour les définir l'expression "mal embarqués, bien arrivés" ou ceux de "Vichy après Vichy". Il s'y reconnaissait dans cette "confrérie des vaincus avec ses réseaux, ses bien-nés et ses soldats perdus ; tout un monde englouti et pourtant BIEN PRESENT depuis cinquante ans : une "Atlantide" française qui, un jour, sombra SANS DISPARAITRE vraiment.
Ils étaient des clandestins, des rescapés d'un grand naufrage. Tous avaient fauté, les deux cents familles et leurs rejetons, nombre de gloires républicaines de la IIIe, l'inspection des Finances - qui fut l'ARMATURE DU REGIME - sauf quelques fous comme Postel-Vinay, la préfectorale, à l'exception des épurés, de Moulin et de quelques autres (note : Moulin, Scamaroni et Abeille qui sont les trois résistants issus de la préfectorale sont morts à cause de leur engagement), toute la magistrature, celle du siège, du parquet et des sections spéciales de Pucheu; la quasi-totalité du clergé jusqu'à ce que Mgr Gerlier rompe le silence en 1942, la flotte et ses amiraux en livrée - on ne voyait que des marins dans le Parc Thermal de Vichy -, les polytechniciens français, les banquiers français et leurs conseils d'administration qui avaient presque tous accepté de se faire "diluer" par les capitaux allemands, la bourgeoisie française, hormis quelques hérétiques, les belles lignées provinciales avec leurs jeunes homme gris et méritants.
Ils avaient embarqué un jour de juillet 1940 sur le "paquebot Pétain", avaient été en première classe, là où les hurlements de l'Histoire étaient assourdis, dans une ville d'eau dont la superficie ne devait pas excéder celle du glorieux "Normandie". C'étaient des maréchalistes modérés, ils avaient modérément avalisé le "statut des Juifs" d'octobre 1940. Ils avaient modérément apprécié Montoire - ils étaient modérément antiallemands. Ils avaient navigué en eaux calmes d'abord, de 1940 à 1942, puis en eaux rapides, après cette cascade déclenchée par le tournant de novembre 1942. Ils étaient restés, pour la plupart, dans l'eau croupie de 1943 - cette eau épaisse qui, selon Edgar Poe, se confond avec du sang. Certains avaient commencé à quitter Vichy alors que la mer se levait; le déluge de l'été 1944 emporta les autres, les noya et engloutit leur monde. (...)
"Bien arriver" fut leur talent.
(p.65-66)
Le plus emblématique et le plus habile de ces mal partis mais bien récupérés fut sans doute Maurice Couve de Murville qui vira sa cuti en 1943 et alla se mettre aux ordres de De Gaulle après avoir été un des plus fidèles du maréchal, occupant un poste ayant quasiment rang de ministre à Vichy... Pour ne pas parler de Jacques (Chaban-)Delmas, lui aussi agent double pour le BCRA depuis la fin 1942 mais qui resta à Vichy jusqu'en 1943... ou encore de Beuve-Méry et de sa communauté élitiste d'Uriage... Un mirage.
"Mal embarqués bien arrivés"
Cordialement,
René Claude *** / *** |