le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Serais-je un peu "réac" et vieux c...?!? de René CLAUDE le dimanche 27 octobre 2002 à 12h42
Bonjour,
C'est vrai, je l'avoue : je ne me sens pas toujours très bien avec les éditorialistes contemporains qu'ils/elles soient de Berne, de Bruxelles ou de Paris. Un oeil fixé sur les courbes de ventes, l'autre dans les miroirs que tendent leurs collègues, ils et elles pratiquent l'équilibrisme éditorial qui consiste à ne jamais fâcher leur lectorat de centre-droit ou de centre-gauche. Résultat : je m'ennuie à lire leur prose toute imprégnée de ce politiquement correct social-démocrate qui flirte de plus en plus avec le néo-libéralisme perçu comme une fatalité.
Si quelques plumes essaient de faire survivre la manière des grands reportages des années 30 à 60 (comme Olivier Weber justement), ils sont minoritaires et leur indépendance dérange les décideurs des médias. Bodard s'ennuyait lorsqu'il devait assurer la permanence à la rédaction de "France-Soir"; Lazareff le savait et au premier frémissement africain ou asiatique, il y envoyait Lulu, ravis de sauter dans le premier avion qui le mènerait au chaos et à la guerre ! Si ses papiers étaient coupés, ce n'était jamais pour les opinions de Bodard, mais parce qu'il ne savait pas "faire court"... et c'est ce qui poussa un jour notre ours sous les tropiques à plancher sur un premier vrai livre. Alors bien sûr, on dira que la frontière entre le journalisme et le conteur est floue, que Bodard est trop romancier pour être un rapporteur fidèle d'un conflit, etc. Peu importe, la patte est là et ses récits de la Chine de Mao ou de la guerre d'Indochine n'ont pas pris une ride. En revanche, essayez donc de relire les papiers édifiants de certains nos chers maîtres à gloser depuis les années 80, combien tiennent VRAIMENT la route...? Aujourd'hui, je le crains, un auteur-reporter comme Lulu le Chinois aurait beaucoup de difficultés à faire passer ses articles et c'est bien ce qui me navre.
Mais il nous reste ses bouquins qui marquent à chaque nouvelle génération de reporters quelques esprits curieux et audacieux.
Rien n'est perdu.
...même si je suis un vieux c..!
Cordialement,
René Claude *** / *** |