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Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes
sous Vichy.
- PPF : Parti Populaire
Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de
Paris"
- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène
Deloncle)
- CSAR : Comité Secret d'Action
Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse:
"La Vie nationale".
- RNP : Rassemblement National
Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".
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La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse:
"Le Francisme".
- PFNC : Parti Français National
Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays
Libre".
- La Ligue française (Pierre Constantini) -
organe de presse: "L'Appel".
- Le Front franc
(Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".
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Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La
Tempête".
- Le Groupe Collaboration (Alphonse de
Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Un ennemi identifiable et indéfendable. de René CLAUDE le mardi 22 octobre 2002 à 17h37
Il est bien sûr plus facile sur le plan médiatique de désigner et de condamner des fonctionnaires d'un Etat français qui collabora avec l'un des plus sanglants régimes de l'histoire que d'admettre que l'armée de la République (ici la IVe) a appliqué à des populations civiles des mesures d'une violence terrible avec une croyance en l'impunité. Mais attention ! Il ne faut pas glisser vers un amalgame que tenta de faire Jacques Vergès lors du procès Barbie en comparant les crimes nazis aux crimes commis durant la décolonisation.
Longtemps Papon, qui est un personnage antipathique et arrogant, s'est cru lui aussi protégé par son passé de grand serviteur de l'Etat. L'impunité lui semblait évidente, à lui qui avait toujours appliqué les ordres de ses supérieurs, de Laval à Giscard... Si le nazisme vit dans les mémoires comme le mal absolu, on ne peut pas liquider le régime de Vichy comme ça: il aura fallu des années pour que les témoins et les historiens nous expliquent que si l'Etat Français s'est rendu coupable de crime de guerre contre l'humanité, tous ceux qui l'ont servi ne sont pas des criminels ou des complices arrogants. Les nuances sont multiples et l'attitude des fonctionnaires sous Vichy est loin d'être uniforme.
Si on revient maintenant aux massacres de 1947, il est fort plausible que des familles malgaches engagent dans les années à venir des avocats pour déposer une plainte contre l'armée française et ses chefs devant les tribunaux internationaux. Si le cas devait se produire, les citoyens de Madagascar auraient certainement beaucoup de difficultés à obtenir une couverture médiatique importante ... On peut être certain que la presse française serait gênée de devoir expliquer les raisons historiques de telles plaintes: 100'000 décès de mort violente, hum, c'est pas un dommage collatéral navrant, mais bien une campagne visant à exterminer le soutien aux rebelles dans les villes et les campagnes de la grande île... Mais je le répète, je ne souhaite pas entrer dans les comparaisons réductrices. Vichy et la politique de collaboration avec les nazis dans la "question juive" est un débat; 1947 à Madagascar en est un autre.
Une chose est certaine : le traitement médiatique de ces deux dossiers n'est pas équitable.
Amicalement,
René Claude *** / *** |