Décryptage du forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies


 
 
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 

Dernière Guerre Mondiale - Daniel Laurent & alii
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


AFN - Afrique Française du Nord
-

Territoire de l'Empire français.

Dans ce texte :

Du débat sur l'armistice au débat sur la décolonisation de Nicolas Bernard le mercredi 11 juillet 2012 à 17h17

En fait, Truchet évoque toutes les hypothèses :

- transfert de troupes de métropole en Afrique du Nord ;
- potentiel militaire de l'A.F.N., y compris en cas de dissidence du général Noguès.

Il y a lieu d'apporter une autre précision, relative non au débat sur l'armistice, mais à l'histoire de la polémique elle-même.

L'ouvrage de Truchet est mesuré, approfondi, voire exhaustif, même s'il mériterait une mise à jour, non pas tant sur son analyse des aspects militaires de la question que sur ses implications géostratégiques, notamment sur le rôle, les intentions et le potentiel militaire de l'Espagne. Toujours est-il que, sur le plan historique, l'auteur fait preuve d'une rigueur et d'une honnêteté scrupuleuse.

Cependant, un tel livre est publié en 1955, ce qui ne relève pas du hasard. Truchet, en effet, cherche à peser sur un tout autre débat politique qui a hanté la IVème République : celui de la décolonisation. L'auteur est un ancien haut-responsable de l'administration française du Protectorat du Maroc. Il est passionné par ce pays au point de consacrer en 1949 tout un ouvrage d'initiation à l'Islam et de se définir comme "vieux marocain". Surtout, il est hostile à un retrait français de l'Afrique du Nord. Cette dernière peut constituer une solide base de repli en cas d'invasion par l'Union soviét... pardon, une puissance étrangère, ou dans l'hypothèse encore plus cauchemardesque d'une guerre atomique. Son potentiel militaire et énergétique ne doit donc donc pas être sous-estimé.

A ce titre, L'Armistice de 1940 et l'Afrique du Nord vise incontestablement à prendre la défense de l'Empire, dans le contexte de la Guerre Froide, des guerres d'indépendance et de la construction européenne. C'est l'époque où le précédent de la Deuxième Guerre Mondiale hante bien des calculs politiques : face au nouvel "agresseur" qu'est le Bloc de l'Est, totalitaire de surcroît, il y a lieu de récuser tout compromis de type "munichois" ; l'année suivante, pareille rhétorique jouera à plein à Londres et à Paris lorsque Nasser, le "nouvel Hitler", osera nationaliser le canal de Suez.

La démonstration de Truchet se veut d'autant plus dévastatrice qu'elle appuie sur une plaie encore purulente de notre mémoire nationale, à savoir la défaite de 1940. Il s'agit bien sûr, pour lui, de tordre le cou aux thuriféraires vichystes, qu'il méprise au plus haut point. Mais il inscrit également son argumentation dans la logique de son époque, au service d'un message politique : abandonner l'Afrique du Nord nuirait à la France ; une telle décision serait susceptible de remettre en cause, non seulement son statut de grande puissance, mais, surtout, son indépendance et sa souveraineté. Accorder l'indépendance aux peuples colonisés serait ainsi faire le jeu des capitulards. Bref, éviter Munich, c'est très bien, mais gardons-nous aussi de préparer la voie à Rethondes - à défaut d'Hiroshima.

Truchet ne dissimule nullement ses prises de position. Mais ce fait témoigne de l'intérêt de replacer tout débat historiographique dans son contexte. Une thèse historique n'échappe jamais entièrement à son époque. Le sujet des polémiques entourant l'armistice est un objet d'Histoire à lui tout seul.

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.08 s  3 requêtes