le Glossaire de Francis a trouvé :

Dans ce texte :

Deux-trois petits compléments... de MOSCA le jeudi 26 janvier 2012 à 13h51

Merci pour votre réponse aussi prompte que bien étayée.

>Vous devez comprendre une bonne fois pour toutes que l’Allemagne ne va pas attaquer la Russie de sa propre initiative.Si vous provoquez les Allemands à la frontière, si vous déplacez des forces sans notre permission, gardez à l’esprit que des têtes vont tomber."

Par ailleurs, au vu des capacités réelles de l'AR en 41, Joukov lui-même a signifié dans une interview de 1969 qu'une offensive aurait tourné au scénario "bataille
de Kharkov -42".
On note cependant que le scénario de "Kharkov en 42" était nettement moins catastrophique que "Barbarossa en 41". 250 mille prisonniers ça ne donne toujours pas 2.5 millions.

>Il y a donc lieu de ne pas exagérer le succès des services de renseignements soviétiques sur ce point. Ils ont aussi véhiculé les canards de l'intoxication conduite de main de maître par les nazis.
Il est évident que parmi la marée d'infos colléctées il y ait eu des couacs. Cependant la prévision n'a jamais prétendu être une science exacte. Pas plus que la météo, pas la même médecine d'ailleurs, (ce qui est retrospéctivement effrayant), mais une science statistique.
De ce coté là, on ne peut pas dire n'importe quoi non plus.
On peut raisonnablement penser que le duo Hollande-Sarkozy a plus de chance de passer au second tour que celui de Arthaud-Poitou. Encore que, dans l'absolu, rien ne peut vous garantir le contraire...

Ainsi de Staline et de sa cour, qui ont opté (choisi) le scénario le moins probable. Par ailleurs Staline n'était pas le seul a imaginer (non pas déduire) qu'Hitler ne se tournerait pas contre lui avant d'en avoir fini avec l'Angleterre, dont une ribanbelle de généraux, qui auront beau jeu de se défausser des années plus tard...

>Staline la savait incapable faire face à l'armée allemande en 1941, et redoutait comme la peste l'éventualité d'une guerre avec le Reich
1) La savait, ou l'imaginait une fois de plus? Ceci reste à prouver, les exemples ou des unités de l'AR l'emportent sur les adversaires de taille équivalente sont assez nombreux à échelle locale, même en 41.
2) Supposons. C'est là votre contradiction, ou celle de Staline. Ce n'est pas en enterrant son armée dans une ligne "maginovski -mannerheimov" des steppes et des forêts qu'il aurait donné l'impression d'une menace à Hitler. Par contre ceci aurait permis à l'AR de commencer le conflit dans de bonnes conditions en infligeant une guerre d'attrition, non pas de manoeuvre ou elle n'est pas de taille.
3) En général, il est d'autant plus urgent de se positionner en défense que votre armée est faible ou sous-entrainée par rapport celle d'en face. Ca ne débloque pas la situation certes, mais permet de limiter la casse tout en en infligeant un maximum à l'adversaire.

>En fait, une étude serrée de la chronologie permet de déterminer l'impact des échanges commerciaux germano-soviétiques sur la conduite des opérations militaires nazies.
Oui, oui. Mais il faudrait bannir cette notion d'aide au profit d'échange commercial. La balance commerciale est aussi révélatrice. En été 40 elle est en faveur de l'URSS qui est créditrice chez l'allemagne qui n'a vraiment pas besoin de ça. En été 41 c'est l'inverse et ce, pour des raisons bien compréhensibles. Au demeurant si je n'ai pas en mémoire les chiffres exacts, le désiquilibre n'aurait jamais dépassé 8-9%.

Meilleurs voeux également...

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis