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Le Brise Glace - Victor Suvorov
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Parti Communiste - PC

R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Wehrmacht - Allemagne nazie
-

L'armée allemande sous le IIIe Reich. Littéralement Wehrmacht signifie "puissance (ou force) défensive". L'armée allemande prend ce nom en 1935 à la place de "Reichswehr" (voir ce terme).


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")

Dans ce texte :

Observations de Nicolas Bernard le mardi 27 septembre 2011 à 11h34

> Qu'en est - il de l'invasion de la Finlande neutre,
> qui ne menaçait pourtant pas l'URSS, pendant l'hiver
> 1939 - 1940 ?

Il est difficile d'assimiler cette agression, évidemment contraire au Droit internationale, aux précédents coups de force hitlériens. Ladite invasion résulte de la volonté du Kremlin de se constituer un glacis protecteur sur le flanc occidental de l'Union soviétique, à la suite de la destruction de la Pologne (à laquelle elle a largement contribué). La frontière soviéto-finlandaise, en Carélie, se situait à moins de 40 km de Leningrad avant la Guerre de Finlande : si elle n'avait pas été repoussée, comment imaginer défendre la "Ville sainte du Communisme" au cours de l'été 1941 ?

La comparaison avec les conquêtes nazies est d'autant moins pertinente qu'initialement, Moscou s'est révélée modérée dans sa stratégie d'expansion, au regard de sa position de force. A l'époque, même si les relations internationales s'acheminent vers une loi de la jungle de plus en plus assumée, le régime stalinien redoute de commettre un impair qui précipiterait la rupture avec le nouvel ami allemand autant qu'avec les puissances occidentales.

Le 5 octobre 1939, l'U.R.S.S. propose à Helsinki la conclusion d’un traité d’assistance mutuelle, la location du port de Hanko à la Russie en vue de le transformer en base maritime, un réajustement de la frontière de la région de Leningrad pour la repousser de 40 km au nord, la cession de plusieurs îles du Golfe de Finlande. Ce que l'on oublie souvent, c'est que ces revendications faisaient partie d'un plus vaste échange de territoires, dans la mesure où les Finlandais devaient bénéficier d’importantes compensations territoriales en Carélie même, et de la possibilité de fortifier l’archipel des Aaland.

Mais L'intransigeance finlandaise, et le souci de Staline de ne pas perdre la face, ainsi qu'une véritable surestimation de l'Armée rouge par son Haut-Commandement, mettront le feu aux poudres.




> De l'annexion des Pays Baltes au printemps 1940 ,
> profitant de ce que l'Allemagne était toujours aux
> prises avec la France et l'Angleterre qui lui avaient
> déclaré la guerre l'année précédente ?

L'entrée de l'Armée rouge dans les pays baltes intervient fin juin 1940, l'annexion est officialisée en août, en réaction à la victoire remportée par la Wehrmacht sur la France et - peut-on le craindre alors - sur la Grande-Bretagne.

Il s'agit, pour Staline, de renforcer son glacis protecteur devant les menées du Reich. Violation du Droit international, c'est indéniable, mais l'Ouest avait d'autres préoccupations.




> De l'annexion , dans la foulée de celle de la Bessarabie
> (tant qu'à faire...), de la Bukovine du Nord,

Voir paragraphe précédent.




> pourtant pas prévue par le pacte germano-soviétique,

... mais largement suggérée par la détente germano-soviétique, bien avant la signature du pacte. Le 14 août 1939, Ribbentrop avait fait savoir à Molotov qu’"il n’existe entre la Baltique et la Mer Noire aucune question qui ne puisse être réglée à la complète satisfaction des deux pays. Au nombre de ces questions il y a, notamment : la mer Baltique, la zone de la Baltique, la Pologne, les questions du Sud-Est, etc."




> annexion qui acheva d'ouvrir les yeux à Hitler sur les
> intentions soviétiques ?

Mais non. Les grandes manoeuvres soviétiques de mai-juin 1940, dans les Pays baltes et contre la Roumanie, ont provisoirement inquiété les généraux allemands, mais Hitler les a vite calmés. Le 21 juillet, alors qu'il annonce progressivement son intention d'en finir avec l'U.R.S.S., il précise que "rien n’indique le moindre signe d’agressivité de la Russie envers nous". Bref, il est absolument faux d'affirmer que le Führer ait alors décidé de se lancer dans l'invasion par crainte de l'expansionnisme soviétique.




> Qu'en est-il des revendications soviétiques dans les
> Balkans, Molotov réclamant à Hitler l'intégration de la
> Bulgarie (agrandie de la Macédoine yougoslave et d'une
> partie de la Grèce) dans la sphère d'influence
> soviétique, ainsi que des bases soviétiques dans les
> détroits turcs ?

Hitler s'y est opposé lors de la conférence de Berlin (novembre 1940), et Staline a du la fermer sur ce point. La décision du Führer d'attaquer l'U.R.S.S. est d'ailleurs antérieure à la conférence.




> Qu'en est-il du soutien apporté par l'URSS aux
> putschistes serbes pro-anglais en mars 1941, dont le coup
> d'état déclencha l'invasion (non prévue par Hitler) de la
> Yougoslavie par l'Allemagne ?

Soutien, c'est vite dit. Le putsch n'a pas été fomenté par les Soviétiques, et si ces derniers concluent avec le nouveau régime de Belgrade un traité d'amitié, c'est dans un but et un seul : contribuer à neutraliser les Balkans et amener Hitler à la table des négociations pour un arrangement global. La conclusion d'un pacte de non-agression, quelques jours plus tard, s'inscrit dans cette démarche d'apaisement.

Malheureusement, l'armée allemande anéantit l'armée yougoslave en deux semaines. Staline en prend acte : le 10 mai, la légation yougoslave est poliment priée de quitter Moscou - l'invitation s'adresse également aux Belges, aux Grecs et aux Néerlandais...




> Qu'en est - il du fait qu'au printemps 1941, les millions
> de soldats soviétiques massés aux frontières de
> l'Allemagne, de la Hongrie et de la Roumanie étaient
> rangés en position d'ATTAQUE, et non en position de
> défense ?

L'Armée rouge n'est nullement placée en position offensive. Bien au contraire, elle est alors en phase de redéploiement, qui vire à bien des endroits à la désorganisation. Les dysfonctionnements logistiques endémiques du système soviétique ne sont pas seuls en cause : Staline, lui-même, n'accepte de renforcer son périmètre frontalier qu'avec une extrême réticence, tant il redoute que les Allemands ne croient à une provocation de sa part. Bref, le transfert d'unités à la frontière, qui répond à la seule nécessité de la protéger, non d'envahir l'Europe, tourne à la confusion et est loin d'être achevé lorsque la guerre se déclenche.

L'Armée rouge s'apprêtait d'autant moins à passer à l'attaque qu'elle n'était nullement prête à une telle configuration, comme l'avaient révélé des "jeux de guerre" organisés au début de l'année 1941. Le matériel, par ailleurs, est en pleine refonte, et l'intendance ne suit pas. Un gigantesque effort de réarmement et de réorganisation est certes lancé au printemps, mais il n'est pas censé aboutir cette année...



> Pourquoi Hitler décide-t-il, à l'automne 1940,
> d'interrompre la guerre contre l'Angleterre, qu'il
> n'avait pourtant pas encore gagnée, pour ouvrir un second
> front contre la Russie, alors que l'armée allemande
> n'était pas prête pour une telle guerre ?

La décision est prise courant juillet 1940, à mon avis en vertu du mécanisme intellectuel suivant :

1) Hitler a programmé la conquête de l'espace vital soviétique depuis vingt ans.

2) Il avait besoin, pour ce faire, de l'appui, sinon de la neutralité, des puissances occidentales.

3) Or, la Grande-Bretagne refuse d'entendre raison en juillet 1940, et les Etats-Unis commencent à faire comprendre qu'ils appuieront Churchill.

4) Il n'est, pour autant, pas question d'affaiblir l'Empire britannique, qui jouit du respect admiratif du Führer. Donc, pas de guerre à mort contre le Commonwealth.

4) Parallèlement, l'Armée rouge est jugée incapable, pour l'heure, de s'opposer à une armée allemande qui a vaincu en six semaines la réputée première armée du monde, à savoir l'armée française.

5) Mieux vaut donc se lancer au plus tôt à la conquête de l'espace vital oriental avant que les puissances de l'Ouest d'un côté, l'armée soviétique de l'autre, ne soient en mesure de s'y opposer.

6) Une fois l'U.R.S.S. terrassée, l'Allemagne aura atteint ses objectifs territoriaux. L'Ouest, mis devant le fait accompli, sera enclin à signer la paix. A défaut, il ne sera pas en mesure de vaincre un empire s'étendant de l'Atlantique à l'Oural.



> Réfléchissons un peu ... . Ce n'est pas Staline, c'est
> Hitler qui s'est fait avoir par le pacte germano -
> soviétique. Ce n'est qu'à l'été de 1940 qu'il s'en
> rendra compte. Il aurait probablement mieux fait de ne
> jamais signer ce pacte , et d'occuper la totalité de la
> Pologne ainsi que les Pays Baltes en septembre 1939 ;
> l'armée soviétique n'ayant pas encore les moyens, à cette > époque, d'envahir l'Allemagne.

Ouais, réfléchissons un peu : à supposer que Hitler attaque la Pologne sans signer de pacte avec Staline, il se retrouve en guerre sur deux fronts, face à une coalition regroupant a minima la Grande-Bretagne, la France et l'U.R.S.S.

Tout simplement impensable.




> Alors qu'en 1941, elle s'apprêtait à le faire...

Ben non. Simple exemple : lorsqu'en mai 1941, le chef d'état-major de l'Armée rouge, le général Joukov, qui sait pertinemment qu'en cas d'agression allemande l'Armée rouge connaîtrait une véritable débâcle, propose à Staline un plan d'offensive préventive, ce dernier l'envoie tout simplement valser. Le dictateur soviétique espère un rapprochement avec le Reich, pas une guerre qu'il redoute de perdre.



> Lénine n ' avait - il pas prévu d ' envahir toute l '
> Europe dès la révolution d ' octobre 1917 ? ... .

Lénine, en 1917, ne cherche pas à lancer la Russie à l'assaut de l'Europe, mais à susciter l'effondrement des régimes dits bourgeois grâce à une Révolution internationale - qui tournera vite court. Il s'emballe certes en 1920 lorsque la jeune Armée rouge marche sur la Pologne, mais l'échec de ses troupes sur la Vistule le refroidit tout aussi vite.

Par la suite, Lénine n'abandonne certes pas son espoir de voir la Révolution triompher dans le monde, dans la mesure où elle conditionne la survie du socialisme en Russie. Mais il s'intéresse surtout au redressement intérieur du pays. Intellectuel exalté, oui, fanatique et violent, oui, mais Lénine restait également pragmatique.

Quant à Staline, il n'a jamais sérieusement envisagé de partir à la conquête de l'Europe. C'est d'ailleurs sur un programme de développement intérieur, aux dépends d'une action générale révolutionnaire extérieure, qu'il a su capter des voix au sein du Parti communiste d'U.R.S.S. dans les années vingt.

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