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histoire de la neutralité SUISSE pendant la Seconde Guerre mondiale - Edgar Bonjour
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Alliance (Réseau) - Résistance (France)
-

Fondé en octobre 1940 par Georges Loustaunau-Lacau. Arrêté ainsi qu'une grande partie de son Etat-major, Meric (Marie-Madeleine Fourcade) prend la tête du réseau. Le réseau Alliance est directement rattaché à l'IS (Intelligence Service) britannique.
Le 2 septembre 1944, 108 membres d'Alliance sont massacrés par les SS au camp de Struthof .


Parti Communiste - PC

R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Sir (Basil Lidell Hart) - Grande-Bretagne
-

Comme pour le Général Patton, je m'étonne de ne pas trouver mot sur ce grand écrivain, spécialiste des guerres mondiales.

Note : Le glossaire est en chantier permanent ! N'hésitez pas à participer et à déposer vos définitions ou courtes biographies.

FD

Dans ce texte :

Interdiction des extrêmes de Christian Favre le dimanche 12 juin 2011 à 17h57


Edgar Bonjour – Histoire de la neutralité - vol IV


L'INTERDICTION DU « MOUVEMENT NATIONAL SUISSE » p.387


Le Conseil fédéral paraît avoir été satisfait de voir les frontistes commettre ce nouveau gros impair qui lui permettait de prendre position. Minger (Conseiller fédéral dpt militaire) déclara que le but du MNS (nationaux-socialistes suisses) était d'instaurer un Etat autoritaire et de provoquer le rattachement de la Suisse à l'Allemagne, ce qui ferait d'elle un avant-poste allemand au Gothard. Si l'on veut, disait-il, éviter la guerre civile, il faut agir immédiatement : periculum in mora. (péril en la demeure). Après deux longues séances, le Conseil fédéral prit la décision suivante : « Art. I : « Le Mouvement national suisse » est dissous. Toute activité, en particulier la publication de son organe hebdomadaire l'Action nationale et de tout autre matériel de propagande lui est interdite. L'interdiction vise aussi les organismes qui se seraient substitués au « Mouvement national suisse » . Art. 2 : Les infractions au présent arrêté seront réprimées conformément aux dispositions de l'arrêté du Conseil fédéral du 5 décembre 1938 réprimant les actes contraires à l'ordre public et instituant des mesures pour protéger la démocratie. Art.3 : Le présent arrêté entre en vigueur le 20 novembre 1940. Le même jour, l'arrêté fut exécuté. On nettoya les nids de frontistes et ferma les locaux du MNS et de la NJS après les avoir perquisitionnés. Le matériel saisi révéla que l'association comptait, au moment de sa dissolution, 2000 à 3000 membres répartis entre 162 localités. Lorsque le Conseil fédéral prononça l'interdiction, il ne savait pour ainsi dire rien des relations étroites que les chefs du MNS entretenaient avec des autorités allemandes et des membres de la hiérarchie nationale-socialiste. Ces relations ne furent connues qu'après la guerre, en 1948. Le Conseil fédéral attacha beaucoup de prix à ce que l'interdiction fût motivée du point de vue de la politique intérieure : il s'agissait d'ennemis de l'Etat; le mouvement avait, certes, une apparence légale, mais il tendait à une révolution qui assurerait la prise du pouvoir. Pilet redouta une intervention militaire pour l'immédiat ou des représailles économiques pour plus tard. Il exprima de nouveau son idée favorite : ne pas rester simplement passif, discuter sans prévention avec les Allemands et contribuer ainsi à détendre les relations.
Le Conseil fédéral apprit que l'interprétation donnée par le MNS de l'audience accordée à ses représentants décelait une orchestration étrangère. On faisait passer l'audience pour un acte de politique étrangère engageant le Conseil fédéral lui-même : la reconnaissance du MNS comme dépositaire des nouvelles idées politiques et sociales; ce qui était demandé était présenté comme déjà accordé en principe; en laissant une certaine liberté de mouvement au MNS, l'autorité avait pris l'engagement politique et moral de réparer l'« injustice » commise au préjudice du groupement en lui faisant une place dans l'Etat. De fait, en formulant et motivant ses exigences, le MNS faisait exactement ce que la « National¬sozialistische Deutsche Arbeiter Partei » avait fait au cours de l'hiver 1932-1933, lorsqu'elle s'appliqua, avec tant de succès, à prendre le pouvoir et à éliminer tous les autres facteurs dans la vie publique; il suivait ce modèle, qui était depuis lors à la base de toutes les instructions données aux mouvements d'inspiration nationale-socialiste qui exerçaient leur action à l'étranger. Il est en outre intéressant de constater qu'au moment où le MNS réclamait une réparation et exigeait d'être reconnu comme parti au service du pays et de l'Etat, des exigences semblables étaient posées en Yougoslavie et en Suède. En Yougoslavie, le gouvernement réagit à la demande du mouvement d'obédience allemande en faisant arrêter plus de cent personnes travaillant pour les associations Zbor et procéder à de nombreuses perquisitions. Il avait en effet reconnu qu'il abandonnerait sa liberté d'action aux puissances dissimulées derrière ces associations s'il acceptait de traiter les exigences politiques des créatures de ces puissances comme il traiterait simplement celles de citoyens yougoslaves. La Suède observa attentivement les mesures prises par le Conseil fédéral contre l'ennemi intérieur, les approuva et sut en faire son profit .
On se sentit, naturellement, soulagé en Suisse après que le Conseil fédéral eut pris sa décision. Nombreux avaient été ceux qui craignaient que, par peur de l'Allemagne, considérée comme la puissante protectrice des extrémistes, il n'ose plus agir avec vigueur contre les nationaux¬socialistes suisses. Les Suisses avaient dans leur for intérieur condamné depuis longtemps, déjà avant l'interdiction, cette association de gens échauffés et l'esprit de violence de ses chefs aveuglés.
La même impression de soulagement fut ressentie lorsque le Conseil fédéral décida d'agir aussi contre les communistes. Pilet exposa au Conseil fédéral qu'on lui avait exprimé de différents côtés, notamment de la part de gouvernements cantonaux, le désir de voir enfin interdire le parti communiste sur tout le territoire suisse. Il s'agissait non seulement de dissoudre toutes les organisations communistes existant en Suisse mais aussi de décider que des communistes ne pourraient plus faire partie d'une autorité de la Confédération, d'un canton ou d'une commune. Le Conseil fédéral prit ainsi, à l'unanimité, le 26 novembre, la décision de principe d'interdire avec effet immédiat les organisations communistes et toutes celles qui seraient créées à leur place. De même que le MNS, le parti communiste cherchait à instaurer la dictature par la voie de la révolution. Ils obéissaient l'un et l'autre à des directives étrangères. Depuis que l'Allemagne nationale-socialiste avait fait alliance avec la Russie communiste, les publications du MNS n'attaquaient plus comme précédemment les communistes, mais s'en prenaient aux «Etats capitalistes dirigés par les juifs et les francs-maçons » et aux « ploutocraties ». Le ministère public fédéral était renseigné sur des relations existant entre des membres du Führerkreis, du MNS et le président du parti communiste. Ce fait suffit à prouver combien avaient tort les Suisses influents qui persistaient à considérer le national-socialisme comme un bastion contre le communisme et qui, pour cette raison, l'appuyaient.
Cette double interdiction, frappant les extrémistes de droite et de gauche, fut, d'une façon générale, accueillie comme une manifestation de la volonté d'indépendance de la Suisse. Elle affermit la confiance dans la conduite des affaires politiques du pays et valut au Conseil fédéral un regain de considération. La réaction de l'opinion publique révéla combien grave était déjà la crise de confiance. La lettre écrite à Pilet par un Vaudois patriote paraît exprimer les sentiments de milliers de personnes. On y lisait les observations suivantes : L'interdiction du MNS et, de ce fait, la dissolution d'un mouvement national-socialiste camouflé est une mesure qui s'imposait depuis longtemps. Maintenant, il s'agit d'empêcher pour l'avenir tout travail de sape. Jusqu'à présent, on a témoigné beaucoup trop de tolérance à ces gens. « Aussi le prestige du Conseil fédéral ne pourrait-il que grandir auprès du peuple d'une attitude plus énergique, pour laquelle chacun lui saura gré . » Dans une réunion publique, le conseiller national Feldmann déclara que la démocratie n'était pas un champ clos pour les ennemis jurés de la liberté qui pratiquaient une politique contraire à la constitution et préparaient la guerre civile. Le général Guisan condamna le « prétendu mouvement national » lors de l'anniversaire de la bataille de Morgarten. La presse, elle aussi, sur toute la ligne, approuva le Conseil fédéral, tel journal affirma même que les citoyens inquiets auraient passé aux actes si le Conseil fédéral, appliquant trop scrupuleusement la notion de liberté, avait laissé agir plus longtemps les frontistes .

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