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Rudolf Hess dévoile son mystère - Eugène K. Bird
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Foreign Office - Grande-Bretagne
-

Tout simplement, outre Manche, le Ministère des Affaires Etrangères.


Foreign Office - FO - Grande-Bretagne
-

Foreign Office ou le Ministère des Affaires étrangères pour les Britanniques.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Sir (Basil Lidell Hart) - Grande-Bretagne
-

Comme pour le Général Patton, je m'étonne de ne pas trouver mot sur ce grand écrivain, spécialiste des guerres mondiales.

Note : Le glossaire est en chantier permanent ! N'hésitez pas à participer et à déposer vos définitions ou courtes biographies.

FD

Dans ce texte :

Le rapport Haushofer de Francis Deleu le jeudi 07 avril 2011 à 11h05

Bonjour,

vois par exemple ce qui se passe avec Göring en mars 41 et que le livre soviétique récemment exhumé révèle :
Heu ! L'article est daté du 1 avril 2005, un jour de poisson. Scrogneugneu, revenons aux choses sérieuses. Comme promis ci-dessous le rapport d'Albrecht Haushofer !

Le 12 mai 1941, deux jours après l'envol de Hess, Hitler furieux convoque Albrecht Haushofer et lui intime l'ordre de rédiger un rapport détaillé et confidentiel sur les contacts qu'il avait eu en secret avec les Britanniques en vue de négociations de paix. Haushofer n'a d'autre solution que de s'incliner. C'est installé à l'Obersalzberg qu'il écrivit le rapport reproduit ci-dessous :
*** En raison de mes activités en Angleterre entre 1934 et 1938, j'ai connu de hautes personnalités qui, je l'espérais, useraient de leur influence pour faciliter une attente germano-britannique. Parmi ces personnalités, je citerai:
Un groupe de jeunes conservateurs et parmi eux le duc de Hamilton, membre du Parlement, Lord Dunglass, secrétaire parlementaire, de Neville Chamberlain, Balfour, l'actuel sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Air.
Ce groupe de conservateurs entretient d'étroits rapports avec la Cour. Le jeune frère du duc Hamilton est par sa femme apparenté à la reine actuelle. Je citerai encore Astor, propriétaire du Times; le jeune Astor, membre du Parlement et secrétaire privé de l'ex-ministre des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Sir Samuel Hoare, actuellement ambassadeur de Grande-Bretagne à Madrid.
J'ai entretenu pendant des années d'étroits rapports avec les personnalités que je viens de citer et qui pour la plupart entretenaient elles-mêmes des relations avec Lord Halifax auprès de qui j'avais accès.

Il y avait également un groupe de jeunes Impérialistes dits de la "Table ronde" dont le plus brillant était Lord Lothian.

Un groupe de "secrétaires adjoints" au Foreign Office, les plus importants étant Strang, chef de la section de l'Europe centrale, et O'Malley, qui fut plus tard ambassadeur à Budapest.

Presque toutes les personnalités que je viens de citer furent, à un moment ou un autre, en faveur d'une entente germano-britannique. Si la plupart d'entre elles estimèrent , en 1939, que la guerre était inévitable, il me semblait néanmoins raisonnable d'effectuer auprès d'elles des sondages en vue d'éventuelles négociations de paix.
Voilà pourquoi, lorsque l'adjoint du Führer, le Reichsminister Hess, me demanda, au cours de l'automne 1940, comment il pourrait entrer en rapport avec des Anglais à l'esprit ouvert, je lui fis les suggestions suivantes :

Entrer en contact avec Lothian, Hoare ou O'Malley …, ces trois hommes politiques pouvant être approchés dans les pays neutres.
Ou encore m'adresser par lettre à un de mes amis en Angleterre. Je pensai en tout premier au duc de Hamilton, avec qui j'entretenais des relations personnelles suivies et qui, j'en étais persuadé, saurait interpréter correctement le plus camouflé des messages.

Le Reichsminister Hess pencha pour la seconde suggestion. J'écrivis par conséquent, à la fin du mois de septembre 1940, au duc de Hamilton une lettre que Hess se chargea d'expédier à Lisbonne. J'ignore si cette lettre parvint à son destinataire. Elle peut parfaitement s'être perdue entre Lisbonne et l'Angleterre. En avril 1941, je reçus de Suisse des nouvelles de Carl Burckhardt, ex-délégué à Dantzig de la Société des Nations et actuel vice-président de la Croix-Rouge internationale. J'entretenais avec lui, depuis de nombreuses années, d'excellents rapports. Il me disait être chargé de me transmettre un amical message de mes amis d'Angleterre et m'invitait à venir le voir à Genève. Voyant un rapport possible entre ce message et ma lettre de l'automne précédent, je jugeai de mon devoir d'en informer l'adjoint du Führer, en lui faisant toutefois remarquer - comme je l'avais déjà fait en automne - que les chances d'aboutir à une entente étaient fort minces. Le Reichsminister Hess me demanda alors de me rendre à Genève.

J'eus, à Genève, le 28 avril, un long entretien avec Burckhardt. Je le sentis partagé entre le désir d'aider au rétablissement d'une éventuelle pais et la crainte que son nom ne soit prononcé. Il me demanda avec insistance de garder strictement secret notre entretien. En raison de la discrétion qu'il lui fallait observer, il ne put me dire que ce qui suit: quelques semaines auparavant, il avait reçu, à Genève, la visite d'un homme fort connu et estimé à Londres, aux idées proches de celles des conservateurs. Son visiteur, dont il ne pouvait me révéler le nom, mais dont il me garantissait l'intégrité, avait, au cours de leur long entretien, formulé le souhait que d'importantes personnalités tâtent le terrain en vue d'éventuelles négociations de paix. Lorsqu'ils en arrivèrent à parler d'intermédiaires, mon nom fut avancé.
Je déclarai alors au professeur Burckhardt que je demandais instamment, moi aussi, que mon nom ne soit pas prononcé. Si son correspondant à Londres consentait à revenir en Suisse et l'autorisait à me révéler son nom, je pourrais alors, à Berlin, prendre discrètement des renseignements sur lui et envisager de revenir à Genève. Le Pr Burckhardt fut d'accord pour transmettre mon message dans ces termes. On informerait Londres qu'une personnalité anglaise de toute confiance serait disposée à rencontrer une autre personnalité allemande cette fois, bien connue en Angleterre, et qui serait en mesure de transmettre aux ministères allemands intéressés des propositions de paix.

Au sujet d'éventuelles prises de contact en vue d'amorcer des négociations de paix, je retins de mon entretien avec le Pr Burckhardt certains points essentiels. Non seulement Burckhardt s'était trouvé à Angleterre pendant la guerre, mais il avait eu de longs entretiens avec Halifax, entre autres, et avait souvent contact, à Genève, avec des observateurs britanniques, et spécialement avec le consul général Livingston qui était lui aussi de ces Anglais que la guerre ne réjouissait pas.

Voilà quelles étaient, en résumé, les impressions de Burckhardt sur l'opinion des partis modérés anglais.
1) Les intérêts économiques de l'Angleterre en Europe de l'Est et du Sud-Est étaient, à l'exception de la Grèce, quasi inexistants.
2) Tout gouvernement britannique encore libre d'agir ne pourrait le faire sans exiger des réparations dans les pays d'Europe occidentale.
3) La question des colonies ne présenterait pas de difficultés majeures si les exigences des Allemands se limitaient à leurs anciennes possessions. Quant à l'Italie, il serait aisé d'apaiser ses appétits.
Tout cela, bien entendu - et je n'y insisterai jamais assez - à la condition expresse que des rapports confiants s'établissent entre Berlin et Londres, chose aussi difficile à réaliser qu'au temps des Croisades, ou de la guerre de Trente Ans. Le peuple anglais, dans sa grande majorité, compare les excès de l'hitlérisme à ceux d'une guerre de religion avec son fanatisme et ses effets psychologiques. S'il se trouve à Londres des gens qui souhaitent la paix, c'est parmi la riche aristocratie, menacée à la fois dans ses biens et dans ses traditions, qu'il faut les chercher, alors que les éléments "étrangers"; principalement les juifs, se sont réfugiés soit aux Etats-Unis, soit dans les dominions.
Burckhardt redoutait par-dessus tout, si la guerre se prolongeait, que les éléments modérés se trouvent, en Angleterre, dans l'impossibilité de persuader Churchill de signer une paix séparée, tandis qu'il reviendrait aux Etats-Unis de décider du rôle que jouerait, outre-mer, l'Empire britannique.

Enfin, il deviendrait difficile, pour ne pas dire impossible, de traiter de façon raisonnable avec Roosevelt et son entourage, si ce qui subsiste encore de l'aristocratie anglaise était bâillonné.

Albrecht Haushofer,
Oberzalsberg,
Le 12 mai 1941. ***
Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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