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Vichy dans la Solution finale - Laurent Joly
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


CNRS - Centre national de Recherche scientifique - France

STO - Service du Travail Obligatoire - Divers
-

En France! Le régime de Vichy instaura, le 16 février 1943, un Service du Travail Obligatoire en Allemagne auquel les hommes nés entre le 1 janvier 1920 et le 31 décembre 1922 furent soumis.

En Belgique entièrement sous administration allemande, les auteurs utilisent indifféremment TO (Travail Obligatoire) imposé par l'occupant ou STO par analogie avec la France.
Dossier STO

Dans ce texte :

L'article initial de Nicolas Bernard le vendredi 11 mars 2011 à 15h09

... tel que posté sur le forum de François, et que je reposte ici pour les besoins de la cause.

Michel Boisbouvier n'a cessé de prétendre : "Or, c'est pourtant en France que les déportés du travail furent proportionnellement les moins nombreux. En Belgique par exemple, les ouvriers furent déportés à 80 % tandis qu'en France ils ne le furent qu'à 16 %, dit sans être démenti Laval lors de sa déposition au procès Pétain."

Pierre Laval a pourtant été démenti, dès 1945. Et par qui ?

Par Pierre Laval.

Extrait de sa déposition au procès Pétain, reprise les yeux fermés par Michel Boisbouvier (Procès du Maréchal Pétain. Compte-rendu in extenso des audiences, Imprimerie nationale, 1945, p. 206):

Pierre Laval. - Monsieur le Président, je vais vous donner un autre renseignement. Il éclairera le débat. La France a un gouvernement. La Belgique n'en a pas. Les deux pays sont occupés. Savez-vous quel est le pourcentage des ouvriers belges prélevés sur le monde ouvrier belge et transportés vers l'Allemagne ? 80 %. Savez-vous quel est le pourcentage des ouvriers français prélevés sur les travailleurs français ? 16 %. Voilà la différence.

Cependant, dans ses notes rédigées en prison, Laval va apporter des chiffres considérablement différents (Pierre Laval, Pierre Laval parle. Notes et mémoires rédigés par Pierre Laval dans sa cellule, Les Editions du Cheval Ailé, 1948, p. 130) :
"Tous les autres pays d'Europe, Belgique, Hollande, Pologne, etc., subirent des prélèvements masculins et féminins variant entre cinquante et quatre-vingts pour mille par rapport à la population totale, alors que le chiffre français (sans tenir compte évidemment de la masse des prisonniers rentrés) était de treize travailleurs pour mille habitants."

Son adjoint, Pierre Cathala, reprendra ces derniers chiffres à son compte pour le réhabiliter (!) - voir Cathala, Face aux réalités. La direction des finances françaises sous l'Occupation, Ed. du Triolet, 1948, p. 102.

Il n'en demeure pas moins que dans l'un et l'autre cas, Laval s'est magistralement fourvoyé. Consciemment ou non.

Déterminer le bilan statistique des travailleurs français en Allemagne reste une entreprise ardue, et il n'est pas étonnant de voir les vichystes reprendre les chiffres sortis d'on ne sait où par Pierre Laval, sans la moindre démonstration scientifique. Plusieurs chercheurs se sont néanmoins lancés dans cette entreprise et sont parvenus à dégager des conclusions solides.

D'après Edward L. Homze, en effet, le nombre total de travailleurs français en Allemagne, prisonniers de guerre inclus, a été de 1.344.000 (605.000 civils et 739.000 prisonniers de guerre), auxquels il faut ajouter 44.000 femmes, sachant que ce chiffre tombe à 281.000 Belges (195.000 civils et 53.000 prisonniers de guerre, 33.000 femmes) et 256.000 Hollandais (236.000 civils, 20.000 femmes) - voir Homze, Foreign Labor in Nazi Germany, Princeton University Press, 1967, p. 195.

D'après une autre étude conduite par Ulrich Herbert (Hitler's Foreign Workers. Enforced Foreign Labor in Germany under the Third Reich, Cambridge University Press, 1997), le nombre total de travailleurs français, belges et hollandais en Allemagne, en août 1944, se décomposait comme suit : 1.254.749 Français, 253.648 Belges, 270.304 Hollandais (p. 298).

Voir également cet article de Francis Deleu sur les travailleurs belges.

Ces chiffres sont, dans l'ensemble, confirmés par Patrice Arnaud, qui estime que le nombre de travailleurs français emmenés en Allemagne, hors prisonniers de guerre (890.000) se situe entre 685.000 et 705.000, dont 590.000 à 600.000 requis (Patrice Arnaud, Les S.T.O. Histoire des Français requis en Allemagne nazie, C.N.R.S. Editions, 2010, p. 23).

Comme l'a fait remarquer Robert Paxton, "le total des ouvriers travaillant en Allemagne, prisonniers de guerre y compris, représentait environ 3,3 % de la population en France, à peu près 3,4 % en Belgique, et 3 % aux Pays-Bas. Vichy n'a joui d'aucun répit réel, ni dans une zone, ni dans l'autre." (Robert Paxton, La France de Vichy, Seuil, 1997, éd. rev. et aug., p. 424)

Jacques Evrard est allé encore plus loin (La déportation des travailleurs français dans le Reich, Fayard, 1972, p. 163-164), en citant les conclusions du rapport de l'Institut de conjoncture, "qui a calculé les pourcentages des prélèvements de deux manières : d'abord, d'après les chiffres de 1936, ensuite, en tenant compte de l'absence des prisonniers de guerre, c'est à dire de la main d'oeuvre déjà perdue depuis 1940 pour l'économie française. Ces derniers pourcentages sont indiqués ci-après entre parenthèses."
Industrie extractives: 0,29 % (0,31 %)
Professions libérales: 0,59 % (0,66 %)
Industrie textile: 0,8 % (1 %)
Forêt, agriculture, élevage: 0,92 % (1 %)
Commerce et banques: 0,95 % (0,99 %)
Industrie chimique: 1,2 % (1,2 %)
Caoutchouc, papier, carton: 3 % (3,3 %)
Industries alimentaires: 3,2 % (3,5 %)
Transports: 3,7 % (4 %)
Industrie du bois: 4,3 % (4,7 %)
Industrie du livre: 5,9 % (6,6 %)
Industrie métallurgique: 19 % (21 %)
Pierres et terre de feu: 43 % (45 %)
Manutention: 100 % (100 %)

Jacques Evrard ajoute: "Encore ces chiffres ne tiennent-ils pas compte du nombre considérable des jeunes du S.T.O. qui n'avaient pas encore de profession au moment de leur réquisition. Mais ce furent, finalement, au moins 7 milliards 748 millions d'heures de travail qui furent ainsi soustraites à l'économie française." (ibid.)

On voit, dès lors, mal en quoi Vichy a été un bouclier...

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