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Vichy dans la Solution finale - Laurent Joly
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Aryanisation - Vichy
-

Le terme, un néologisme importé d'Allemagne nazie, sera adopté par Vichy pour désigner la liquidation ou le transfert des entreprises juives à des "aryens". On parlera plus volontiers d'aryanisation économique en vue d'éliminer toute influence juive dans l'économie nationale.


Baudouin (Paul) - France
-

(1894-1964) Paul Baudouin (1894-1964), directeur général de la Banque d'Indochine depuis 1930, ministre des Affaires étrangères de Pétain. Polytechnicien, inspecteur des Finances, il fut chef du cabinet technique de six ministres des Finances (Clémentel, Monzie, Caillaux, Painlevé, Loucheur, Doumer) en 1925 et 1926. Collaborateur de Paul Reynaud, Baudouin fut sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil et secrétaire du Cabinet et du Comité de guerre du 30 mars au 5 juin 1940, puis sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères; il fut ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Pétain le 16 juin, puis ministre-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères le 12 juillet. Il démis­sionne le 26 octobre, peu après Montoire, mais demeurera secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil jusqu'au 2 janvier 1941. Revenu à la tête de la Banque d'Indochine, il travaillera pour l'Intelligence Service à partir de mai 1942. Arrêté en mars 1946, il sera condamné en février 1947 à la dégradation nationale à vie et à cinq ans de travaux forcés. Placé en liberté surveillée en janvier 1948, il reprendra ses activités de financier.


Bouthillier (Yves) - France
-

(1901-1977) Yves Bouthillier, ministre des Finances du 5 juin 1940 jusqu'au 18 avril 1942. Centralien, inspecteur des Finances, il fit partie des cabinets des ministres des Finances successifs de novembre 1929 à mars 1935. Nommé directeur du Budget au ministère des Finances en 1935, il fut relégué en novembre 1936 à la direction financière de la préfecture de la Seine, puis rappelé Rue de Rivoli par Reynaud, en novembre 1938, au poste de secrétaire général du ministère. Arrêté par les Allemands en janvier 1944, il sera libéré puis arrêté par les troupes françaises en mai 1945 et condamné en juillet 1948 à trois ans de prison et à la dégradation nationale.


Centre de Documentation juive contemporaine - CDJC - France
-

Le CDJC fut fondé en avril 1943 avec pour mission de rassembler les documents ayant trait à la persécution des Juifs, notamment économique.


Direction des services de l'Armistice - DSA - Vichy

Peyrouton (Marcel) - France
-

(1887-1983) Marcel Peyrouton , ministre de l'Intérieur du 6 septembre 1940 jusqu'à sa démission, au début de février 1941. Il a fait la plus grande partie de sa carrière comme administrateur colonial, occupant des fonctions au gouvernement de l'Algérie, puis celles de résident général à Tunis, en 1933, et de commissaire résident général au Maroc, en mars 1936; en septembre de la même année, il était nommé ambassadeur à Buenos Aires, poste qu'il occupa jusqu'au 28 mai 1940. Le 12 juillet 1940, il était nommé secrétaire général de l' Administration et de la Police. Organisateur des groupes de protection qui arrêtèrent Laval le 13 décembre, il se retirera en Argentine lors du retour en grâce de Laval. Rappelé par Darlan avant son assassinat, Peyrouton arrivera à Alger le 16 janvier 1943 et sera nommé le 19 par Giraud gouverneur général de l' Algérie, à la place de Châtel; il démissionnera le 1er juin 1943 et sera arrêté, ainsi que Flandin et Tixier-Vignancour , en décembre 1943. En décembre 1948, il sera acquitté par la Haute Cour de justice.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


Zone Libre - ZL - France
-

Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).

Dans ce texte :

Fébrilité à Vichy à l'annonce de la 1ère ordonnance allemande de Francis Deleu le samedi 09 octobre 2010 à 12h39

Bonjour,

Tant que nous y sommes, poursuivons l'inventaire des soubresauts vichystes à l'annonce du projet de la première ordonnance allemande.

- Le 7 septembre 1940, de la Laurencie (délégué général auprès des Allemands en zone occupée) est informé par l'administration militaire allemande que des mesures contre les Juifs vont être prises.
Le général de la Laurencie en informe aussitôt Pétain :

Le délégué général du gouvernement français au chef de l'Etat, 8 septembre 1940 [1]
1) Aucun israélite ne sera autorise par les autorités allemandes à se rendre de la zone libre en zone occupée et ne devra, en conséquence, se présenter aux points de franchissement de la ligne de démarcation.
2) Les israélites résidant actuellement en zone occupée pourront y rester; ils seront toutefois astreints à se présenter à la police dans des conditions non encore entièrement définies.
3) Les maisons de commerce, magasins, etc…, appartenant à des israélites recevront une inscription spéciale nettement apparente, indiquant l'origine raciale de leurs propriétaires.
4) Toute maison de commerce appartenant à un israélite n'ayant pas encore rejoint les territoires occupés, sera remise en exploitation sous la direction d'une gérance.
Le document parvient à Vichy le 10 septembre. Tal Bruttmann indique "Comme le montre une annotation sur ce courrier, le secrétariat général en informe immédiatement René Belin, Yves Bouthillier et Marcel Peyrouton, soit les ministres de la Production industrielle, des Finances et de l'Intérieur".

- 10 septembre : Conseil des ministres dont l'ordre du jour aurait été bouleversé pour examiner le "problème juif". Voir la note de Baudouin, confirmée par Peyrouton :

- 11 septembre : communiqué de presse de Peyrouton publié dans la plupart des journaux du 12 septembre (voir lien ci-dessus).

- Le 13 septembre, par le canal de la DSA (Direction des services de l'Armistice), une copie du courrier est adressée au vice-président du Conseil ainsi qu'aux Secrétaires d'Etat à la Justice, à l'Instruction publique, à l'Aviation, à la Marine et aux Affaires étrangères. En clair, l'ensemble du gouvernement est informé.

- Entre le 14 et le 27 septembre, date de promulgation de la 1ère ordonnance allemande.
Peu d'informations ont filtré sur le contenu des Conseils des ministres. Pierre Nicolle [2], Cinquante mois d'armistice note à propos d'un Conseil de cabinet du 17 septembre :
Le conseil s'est occupé […] du statut des personnes, les textes en préparation visant mettre hors d'état de nuire un grand nombre d'individus pour lesquels des camps de concentration sont en voie d'aménagement.
- Le 25 septembre : une protestation de Paul Baudouin.
L'historien Robert Aron, Histoire de Vichy est le seul (à ma connaissance) à citer et à publier cette note de protestation adressée aux autorités allemandes :
"Le général de La Laurencie indique qu'il a été avisé par l'agent de liaison du chef de l'Administration militaire allemande que certaines mesures seraient prises très prochainement contre les israélites. [...] ces mesures porteront sur les quatre points suivants :
1° Aucun israélite ne sera autorisé par les autorités allemandes à se rendre de zone libre en zone occupée;
2° Les israélites résidant actuellement en zone occupée pourront y rester. Ils seront toutefois astreints à se présenter à la police dans des conditions nettement définies.
3° Les maisons de commerce et magasins appartenant à des israélites recevront une inscription spéciale, nettement apparente, indiquant la non-aryanisation de leurs propriétaires.
4° Toute maison de commerce appartenant à un israélite n'ayant pas encore rejoint les territoires occupés sera mise en exploitation sous la direction d'un gérant.
Sans aborder le fond du problème qui se trouve ainsi soulevé par les autorités d'occupation, je vous signale que la décision prise par le général me semble appeler de notre part les observations suivantes :
Les mesures que l'Administration allemande envisage d'appliquer dépassent l'exercice des droits reconnus à la Puissance occupante dans leur ensemble ; elles tendent à créer dans une partie du territoire français un régime d'exception et, par un acte unilatéral des Autorités allemandes dans un domaine qui relève des seules Autorités françaises, elles rompent l'unité administrative de la France, unité pourtant reconnue par la Convention d'armistice.
Il est un autre point qui doit également retenir notre attention. Dans l'application des mesures en question, sur quelle base les Autorités allemandes proposent-elles d'établir la discrimination qu'elles envisagent ? Les caractéristiques raciales, la terminologie des noms sont des critères souvent incertains. Quant à la base confessionnelle, il est difficile de l'invoquer en France où les individus ne sont pas tenus de déclarer officiellement la religion à laquelle ils appartiennent, où l'état civil ne mentionne pas la confession à laquelle les ascendants ont appartenu. Cette incertitude risque de donner lieu à des incidents regrettables.
Signé : Baudouin.
(A suivre)

Bien cordialement,
Francis.

[1] Document déposé aux archives du Centre de documentation juive contemporaine.
[2] Pierre Nicolle, chef de cabinet de Pierre Laval.

*** / ***

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