 La description du sujet
Remarque :Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules
Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement
§:c ( | | le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : Pas d'accord de Nicolas Bernard le vendredi 13 août 2010 à 18h39
> Or les médias suisses, comme l'Hebdo, continuent
> d'affirmer
> que c'est une proposition de la Suisse. Donc soit on
> parle
> des faits, soit on invente.
Je ne serais pas aussi tranché, pour les raisons que j'ai évoquées précédemment, car comme l'indique la Commission Bergier (Rapport, op. cit., p. 82) :
« Si les documents ne permettent pas de se prononcer avec une certitude absolue sur la question de savoir qui, des Allemands ou des Suisses, a proposé un tampon "J" pour les Juifs dans les passeports allemands, ils établissent clairement que l’initiative et la dynamique qui ont fini par aboutir à ce signe discriminatoire sont du côté suisse. C’est la Suisse qui était à la recherche d’un moyen lui permettant d’identifier et de contrôler une population spécifique : les Juifs allemands et autrichiens que les nazis persécutaient et poussaient alors à l’émigration hors du Reich. »
> Oui mais comme à cette époque la religion était
> mentionnée sur le passeport ( Prot. Cath, J) les juifs
> n'ont pas échappé à la règle. S'il n'y avait eu qu'eux, à
> cette époque (avant 38) à qui on aurait imposé la mention
> de leur religion, il y aurait eu effectivement
> discrimination, mais ce n'était pas le cas.
Navré, mais je suis en désaccord avec vous, et à plusieurs titres.
Tout d'abord, la mention de la religion est effectivement indiquée sur les passeports suisses, mais pas nécessairement les passeports étrangers : en l'occurrence, on ne cause pas des ressortissants suisses, mais des ressortissants étrangers, car allemands. A ce titre, leurs passeports n'indiquaient pas, alors, la judéité de leurs titulaires, car les nazis redoutaient de dissuader les Etats étrangers d'accueillir les Juifs du Reich fuyant ce pays, ou expulsés...
Par ailleurs, un élément fondamental doit être pris en compte : depuis 1926, les ressortissants allemands pouvaient librement se rendre en Suisse, c'est à dire sans visa, sachant que ce régime s'est étendu à l'Autriche en 1938 après l'Anschluss dans la mesure où ce pays a été annexé par le Reich. De très nombreux Juifs, pour des raisons évidentes, tenaient à fuir l'Autriche. D'où les inquiétudes des autorités fédérales helvétiques devant l'afflux de réfugiés de cette région, lesquels n'auraient nul besoin d'un visa pour se rendre en Suisse. Bref, impossible de contrôler, ni même de ficher, ces réfugiés !
Cette anxiété, manifestement antisémite et xénophobe, a poussé Berne à négocier avec Berlin un accord censé déroger au régime libéral posé en 1926. Heinrich Rothmund, lui, envisageait simplement d'y mettre un terme, c'est à dire de rétablir l'exigence du visa pour tout ressortissant allemand. Une solution déplaisante pour ses supérieurs, et pour les Allemands. D'où ce compromis : la lettre "J" sur les passeports des citoyens allemands de confession juive.
Or, une telle mesure était lourde de conséquences. Car les titulaires d'un tel passeport ne pouvaient désormais entrer en Suisse que si un consul suisse local leur accordait une garantie de séjour ou de transit par la Suisse. C'était réintroduire, de fait, la pratique du visa, et l'opposer à des ressortissants de confession juive, sachant que les ressortissants allemands "aryens" continuaient de bénéficier du régime dérogatoire posé en 1926.
Bref, l'accord germano-suisse introduisait bel et bien une politique de discrimination et de fichage, contournant les stipulations du précédent pacte de 1926. Un tel accord, survenu à l'automne 1938, a évidemment été accéléré par le contexte des tensions internationales liées à la crise des Sudètes, et à la fermeture des frontières des différents Etats, en particulier la France, deux éléments qui pouvaient accroître, dans un proche avenir, le flux migratoire vers la Confédération helvétique.
Il n'était pas davantage question pour Berne, dans pareil contexte, de chercher noise à Berlin, ce qui explique sans doute que les suggestions de Rothmund aient été rejetées par le Conseil fédéral dès lors qu'elles étaient susceptibles de déplaire au Reich. Comme l'écrira le Conseiller fédéral Giuseppe Motta au chef de la Division des Affaires Etrangères, Pierre Bonna, le 4 octobre 1938, "le Conseil fédéral a approuvé à l’unanimité l’accord avec l’Allemagne. Il a également (toujours à l’unanimité) voté le communiqué. M. Rothmund peut donc tranquilliser les petits scrupules qu’il avait encore" (Commission Bergier, Rapport, ibid., p. 83).
La politique suisse s'est ensuite aggravée. Le 20 janvier 1939, le Conseil fédéral étendra l'obligation du visa à tous les émigrants, sous peine de refoulement. Le 15 mars 1939, alors que les nazis entrent à Prague, il instituera le visa obligatoire pour tous les Tchèques, et donnait compétence à la Police fédérale pour son attribution.*** / *** |
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