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De plus en plus drôle ! de Francis Deleu le mercredi 03 février 2010 à 16h42

Ces plus hautes instances, dépendaient du Ministère de la guerre et n'avaient qu'un rôle consultatif !
Elles dépendaient donc des POLITIQUES RESPONSABLES, eux, des suites à donner aux rapports qui leur parvenaient !
("Jean")

Jusqu'en 1938, aucun effort sérieux n'est fait pour l'Aviation. Le Plan I de 1933 ne prévoyait que 1.000 avions de première ligne. En 1936, devant le réarmement aérien de l'Allemagne, l'état-major de l'Air établit un plan quinquennal, dit Plan II, qui porte le chiffre de nos avions de première ligne à 1.500 et qui est adopté par le gouvernement en 1936, en même temps que le plan de réarmement terrestre. Puis, ce plan lui paraissant encore insuffisant, M. Pierre Cot, ministre de l'Air, fait préparer les Plans III et IV, en vue de renforcer respectivement la défense aérienne et la chasse. Mais, pour ne pas modifier l'ensemble du programme de défense nationale, le Haut Comité militaire repousse ces projets le 15 février 1937, et l'on revient au Plan II.

Quand, en janvier 1938, M. Guy La Chambre prend le portefeuille de l'Air, il trouve 1.375 avions en ligne, et une production très faible (35 appareils par mois). Sous son impulsion, la production va passer à 220 appareils par mois en 1939 et à 300 au début de 1940, et il fait établir le Plan V qui prévoit la mise en ligne de 2.617 avions modernes, dont 1.081 chasseurs, 876 bombardiers, 636 avions de renseignement et d'observation et 24 appareils d'infanterie de l'air, ce qui, avec les volants destinés à parer aux indisponibilités, nécessitera la fabrication de 4.739 appareils.

Finalement, sur ces 4.739 avions prévus, 3.289 sortiront effectivement d'usine avant le 1er mai 1940 et 3.800 avant l'armistice. En ce qui concerne la chasse, à laquelle tout le monde était d'avis de donner la priorité, le programme sera rempli (2.122 appareils au 1er mai pour 2.089 prévus) de même que pour la reconnaissance (429 pour 429). Le déficit restera important seulement pour le bombardement (461 au lieu de 1.467) et pour l'observation (277 au lieu de 796).

Notre programme de chasse étant exécuté, l'on pouvait penser qu'avec le concours de la Royal Air Force nous serions en mesure de tenir tête à la Luftwaffe. En tout cas, notre dotation était jugée suffisante, puisque, le 16 juin 1939, notre chef d'état major général de l'Air proposait d'exporter 200 avions de chasse.

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