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Vichy dans la Solution finale - Laurent Joly
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")

Dans ce texte :

19 juillet 1942 : le premier convoi part de Drancy pour Auschwitz de Nicolas Bernard le lundi 14 décembre 2009 à 17h36

On ne saurait se limiter au véritable camp d'internement que sera le Vélodrome d'Hiver. Car avant Auschwitz, il y a Drancy, il y a Pithiviers, il y a Beaune-la-Rolande, ces camps d'internement où sont déjà parqués des milliers de Juifs étrangers, ces camps qui vont servir d'antichambres aux sites d'extermination.

Drancy, surtout : sur les 43 convois qui quittent la France en 1942, 6 partent de Pithiviers, 2 de Beaune-la-Rolande, 2 de Compiègne, 1 d’Angers, tous les autres de Drancy (Kaspi, op. cit., p. 256). Drancy est en effet le camp principal, les autres ses annexes chargées de recevoir le trop plein de déportés. Dans des conditions sanitaires déplorables, plusieurs milliers de Juifs étrangers y pourrissaient de faim et de soif depuis 1941. Ils seront relayés par les Juifs arrêtés par milliers en juillet 42.

L’arrivée des premiers déportés à Drancy, le 19 juillet 1942, a été relatée par M. Falkenstein (cité in Tillard/Lévy, op. cit. p. 149-150) : "Ce que furent ces premiers jours est indescriptible. Les femmes et, en général, les nouveaux arrivants, furent littéralement parqués dans certains escaliers avec défense stricte d’en sortir pour elles et défense d’y entrer pour les hommes, sauf quelques-uns dont j’étais, porteurs d’un Ausweis et faisant partie des équipes de cuisine ou de matériel. Les problèmes d’hygiène posés par la présence des femmes, dont plusieurs étaient enceintes et dont d’autres avaient leurs règles, étaient impossibles à résoudre puisque l’eau manquait et qu’il était interdit de sortir dans la cour au fond de laquelle se trouvaient les cabinets. Les crises de nerf, les tentatives de suicide et les suicides effectifs furent innombrables. Je me souviens, en particulier, d’un jour de fin juillet où, sortant de la cuisine où je dormais, j’ai vu tomber, en l’espace de quelques secondes, trois corps des étages supérieurs s’écrasant avec un bruit mat sur les toits débordants des locaux du rez-de-chaussée."

Le niveau de vie est plus que déplorable, mais les internés s’organisent, malgré le peu de temps qu’il leur reste à passer dans le camp avant le départ pour Auschwitz. André Kaspi écrit (op. cit., p. 266) : "Le ‘château rouge’ entre les bâtiments perpendiculaires, au bout de la cour, près de la sortie, sert de latrines. Dans une baraque de l’autre côté de la cour, parallèlement au bâtiment longitudinal, les nouveaux arrivants (et plus tard les internés qui sont sur le point d’être déportés) sont fouillés. La cour elle-même se transforme en centre vital : on s’y promène, on y subit les appels, on y déverse les nouveaux venus, on y embarquera ceux qui partiront ‘vers une destination inconnue’. En 1943, Brunner [l'un des responsables de la Gestapo chargé de la "Solution finale" en France, en 1943] fait cimenter une partie de la cour et semer en son centre une pelouse. Entre-temps, des internés ont aménagé les fenêtres et les portes pour limiter l’entrée du vent et l’air froid."

Les gendarmes des camps adoptent à l’égard des détenus des comportements variables. Les uns font preuve de la pire des brutalités, les autres extorquent les internés, d’autres encore en viennent à ressentir de la compassion face à ces familles détruites par les rafles. Mais il n’y a pas, ou trop peu, de soutien avéré aux déportés. Selon Georges Wellers, survivant de Drancy, "la grande masse des gendarmes n’était ni bonne, ni mauvaise, mais suivait aveuglément les ordres de ses chefs. D’autant plus lourde est la responsabilité des chefs qu’était plus grande leur importance dans le camp." (cité in Tillard/Lévy, op. cit., p. 165)

Et Théo Bernard (ibid.) : "Le gendarme a cependant compris très vite, dans une large proportion, le parti pécuniaire qu’il pouvait tirer du besoin des détenus de se ravitailler, de fumer et de correspondre. Lorsque les gendarmes vendaient 2.000 francs le paquet de gauloises, ou passaient une lettre clandestinement moyennant 500 francs, ils appréciaient leurs ‘clients’ d’un point de vue tout différent de celui de l’antisémite. L’évasion elle-même était tarifée, et les marchandages avec eux étaient bien exclusifs de toute passion partisane."

J'ai exposé dans cet article quelques éléments sur le calendrier des déportations de l'été 1942, lequel article explosant d'ailleurs moult bobards de l'ex-anonyme (ce qui explique qu'il ait été dans l'incapacité d'y répondre).

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Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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