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Vichy dans la Solution finale - Laurent Joly
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


CGQJ - Commissariat général aux questions juives - Vichy
-

Créé par la loi du 19 mars 1941, le CGQJ a mission de "gérer" la "question juive". A sa tête est nommé Xavier Vallat, l'auteur sinon l'inspirateur du statut des Juifs de juin 41. En mai 42, Vallat, jugé trop mou, est remplacé par un extrémiste, habité par une haine frénétique des Juifs: Louis Darquier mieux connu sous le nom de Darquier de Pellepoix.

Dans ce texte :

L'enjeu des dénaturalisations dans les marchandages de Vichy de Nicolas Bernard le mardi 08 décembre 2009 à 10h44

> Sauf erreur Laval, n'a-t-il pas, à l'été 42, refusé à
> Oberg qui le lui demandait de dénationaliser les Juifs
> qui avaient été nationalisés après 1927, sauvant ainsi
> plusieurs dizaines de milliers d'entre eux ?

C'est l'été 1943, pas 1942, et la date revêt une extrême importance (que se passe-t-il cet été dans le monde qui peut conduire Laval à réfléchir sérieusement sur l'opportunité de collaborer activement avec les Allemands s'agissant de la "question juive" ? Voir plus bas pour comprendre).

Pour rappel :

1) Vichy envisage d'expulser les Juifs étrangers du territoire métropolitain, le cas échéant en Algérie, en attendant de procéder au traitement adéquat des Juifs français (Vichy tient en effet compte de l'opinion publique, réputée, à tort ou à raison, plus hostile aux Juifs étrangers).

2) Lorsque les Allemands demandent à ce qu'il soit effectué des rafles de Juifs sur le territoire français en 1942, Vichy obtient des nazis que seront prioritairement déportés, à partir des deux zones, les Juifs étrangers, toujours par souci de tenir compte de l'opinion publique (selon une note du conseil des ministres de Vichy du 3 juillet 1942, "le Maréchal estime que cette distinction est juste et sera comprise par l'opinion").

3) Pour aider les Allemands à remplir leurs quotas, Vichy ajoute dans les livraisons les enfants des Juifs arrêtés, alors que les Allemands étaient initialement convenus de se contenter des Juifs adultes.

4) Toujours pour aider les Allemands à atteindre leurs objectifs, Vichy entreprend dès 1942 de réfléchir à la question des dénaturalisations de Juifs français, de manière à donner le change aux yeux de l'opinion.

5) Les rafles s'effectuent donc en juillet-août 1942, grâce à la police française, et les Juifs des deux zones sont, dans l'attente de leur déportation, parqués dans des camps d'internement inhumains.

6) Malheur ! L'opinion publique française, de même que les Eglises, se montrent finalement solidaires avec les Juifs arrêtés, et manifestent leur plus profond mécontentement.

7) De sorte que dès le mois de septembre 1942, Vichy, qui ne s'attendait pas à pareille protestation, est contraint, non pas de faire machine arrière (les Juifs arrêtés seront déportés), mais de remettre en cause sa politique d'organisation des rafles, et notamment de temporiser sur les processus de dénaturalisation des Juifs français, malgré les pressions en ce sens du Commissariat général aux Questions juives.

8) Cette prudence de Vichy, largement tributaire de l'opinion publique, l'était aussi du contexte diplomatique, car le gouvernement Laval sera bien près de céder aux pressions des Allemands et du C.G.Q.J. pour procéder aux dénaturalisations : la loi portant sur la dénaturalisation des Juifs français bénéficiant de la nationalité française depuis 1927 sera signée en juin 1943, mais sa promulgation sera enterrée en juillet 1943, après la confirmation de la défaite allemande de Koursk et la chute de Mussolini.

Conclusion : Vichy aurait bien procédé aux dénaturalisations, mais a reculé grâce aux protestations de l'opinion publique d'une part, et à la multiplication des revers de l'Axe d'autre part.

*** / ***

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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